Lightning Strokes
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 No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.

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June E. Callaghan

June E. Callaghan

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MessageSujet: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeLun 27 Fév - 13:32


Ҩ I'm lost, I'am vaint without you.


« Eurk ! ». Cette exclamation était sortie toute seule, à la vue du souvenir de ma dernière bataille avec Sacha. Grâce à mon cher boss, j'avais désormais une belle ecchymose violacée sur la joue. Ce n'était pas aussi moche que ce qu'on voyait dans les films mais ça me perturbait. Nerveuse, je refermais le pare soleil de ma voiture, faisant par la même occasion disparaître cette abomination de ma vue. Le fond de teint n'était pas d'une grande aide sur ma peau de rouquine, ce qui me perturbait encore plus. L'accident avait eut lieu hier, et déjà, j'avais dû trouver des explications bancales pour une dizaine de personnes. Car évidemment, je ne dirais à personne que je m'étais faite frappée par mon beau frère, c'était bien trop humiliant et je ne me complaisais pas dans le rôle de victime. Et puis, surtout, ça ferait bien trop de mal à Ian. Enfin, malgré mes résolutions de me montrer forte dans cette épreuve, j'avais besoin de réconfort. Et ce réconfort, je comptais bien l'obtenir de la meilleure source qui soit : Elijah. Bien sûr, je ne lui dirai rien mais j'avais besoin d'une conversation banale avec lui, sa présence suffirait à calmer la tempête dans ma tête. Ce serait du réconfort indirect. Je lui avais donc envoyé un texto totalement normal, lui disant que s'il était lassé par les balades dans les églises, il pouvait toujours venir me rejoindre sur la plage pour une balade en extérieure. Oui, on était au Canada, il faisait froid, mais je voulais que ce soit juste lui et moi. Et puis, la mer avait un effet apaisant sur moi, aussi cliché que ça pouvait être. J'espérais tout de même ne pas l'avoir dérangé. Il avait sûrement d'autres choses à gérer que moi mais je souhaitais de tout cœur qu'il réponde par l'affirmative. J'avais besoin de lui. Je ne lui avais pas dit clairement pour ne pas l'alarmer mais je n'avais pas trop de doute sur le fait qu'il allait venir. Malgré mes capacités à le blesser malgré moi, il me laissait rarement tomber. M'attendant d'ailleurs, à le voir arriver en moto, je mis mon téléphone dans ma poche, sortant précautionneusement de la voiture. Son placage de rugby avait eu son effet aussi. Je verrouillais les portes de la voiture, prenant un peu d'avance en partant sur la plage. Elle était déserte, si Elijah venait, il aurait pas de mal à me retrouver. De toute façon, j'avais tout mon temps pour l'attendre, car dans l'histoire, j'avais tout de même gagné un jour de repos. Je marchais donc lentement, savourant la sensation du vent sur mon visage.
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Elijah S. Hopkins

Elijah S. Hopkins

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeMar 28 Fév - 9:14


‘Cause I love your smile. More than you know.


« J’arrive » Une réponse brève et concise. Je ne prenais mon service que dans deux heures, je n’ai donc pas hésité à grimper sur ma moto direction la plage de Thunder Bay pour rejoindre June. Je ne sais pas ce qui me faisait accourir à chaque fois que June avait besoin de moi. Enfin je n’accoure pas, mais je ne dis jamais non. Peut-être que oui, c’est parce qu’en dehors d’elle et mon travail je ne fais rien d’autre. Peut-être devrais-je rencontrer plus de gens ? Je ne sais pas, ça ne m’intéresse pas. Je suis bien comme ça et tant pis si personne ne sait que j’existe. Cette affirmation est fausse bien sûr, j’existe pour June… et pour Ian. Un petit sourire en coin apparait sur mes lèvres quand je repense au jeune homme. Il ne m’apprécie pas. Même pas un chouia. Je dois avouer que c’est un peu réciproque. Je n’aime pas ce type, je n’aime pas sa façon de faire passer June en deuxième position. Je n’aime pas qu’elle vienne me voir pour me raconter qu’il a abandonné là pour son frère et une partie de hockey. Ce type n’arrive jamais à remonter dans mon estime. Elle a beau me raconter des évènements « heureux » passé avec lui, il y a toujours quelque chose qui foire tout. Elle ne semble pas le remarquer totalement, où alors elle est meilleure comédienne que je ne le pense, mais moi je le vois. C’est pour ça que je le cherche. De un ça m’amuse, de deux, ça marche.
Je n’eus aucune difficulté à trouver la voiture de June sur le parking de la plage. Il n’y avait que la sienne. J’accélérai sur la digue, apercevant une silhouette du coin de l’œil et allai me garer à côté de sa voiture. Je coupais le contact et rangeais casque et gants dans le coffre de la selle. Non, je ne m’encombre pas de tout l’attirail de motard, combinaisons et chaussures spécialisées. De un, je n’ai pas les moyens, de deux, je sais que je ne les porterais jamais de toute manière. Ma veste en cuir me protégeait suffisamment. Du haut de la digue, je balayais la plage pour trouver June et la repérai un peu plus loin. Elle s’était arrêtée, sans doute m’avait-elle entendue. Avec de grandes enjambées, j’arrivais rapidement à elle. Elle avait le visage tourné vers l’océan. Je me plantai à côté d’elle regardant dans le même sens qu’elle. Je fourrais mes mains dans les poches de ma veste et observai les vagues un peu plus loin. La mer était agitée. En même temps, vu le temps qu’il faisait aussi.

- J’espère que tu n’as pas choisi la plage pour les mouettes… ça semble mal parti

Oui, je m’essayais à l’humour aujourd’hui. Je ne me trouvais pas franchement doué mais je tournai la tête vers elle pour lui offrir un petit sourire. C’est là qu’elle tourna légèrement son visage vers moi et que j’aperçus la tache sombre sous son œil. Je me raidis d’un coup et mon regard devint plus dur et plus inquiet. Je sortis une main de ma veste et la tendis vers son visage pour tourner son visage un petit peu plus vers moi avant de la libérer.

- Dis-moi que c’est un accident et pas un coup que quelqu’un t’as porté

Je m’étais tourné vers elle, attendant une réponse claire. J’espérais l’accident. Je ne voulais pas imaginer quelqu’un frapper June. Surtout que les seules personnes que je voyais faire ça étaient Ian et son frère. Or, je préférais ne pas me faire de film sur eux tout de suite. Ils n’étaient pas si bas dans mon estime encore. Pas encore. Et puis ça signifiait clairement qu’ils me devraient des comptes si c’était le cas.
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June E. Callaghan

June E. Callaghan

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeMar 28 Fév - 21:55


Ҩ I'm lost, I'am vaint without you.


Au cours de mon début de promenade, mon portable vibre, me délivrant la réponse positive que j'attendais. Je ne sais pas ce que je ferais sans Elijah, vraiment. J'avais conscience de me reposer beaucoup sur lui, et de lui demander parfois trop mais j'étais réellement perdue sans lui. Notre amitié avait pris une place réellement importante dans ma vie, et alors que la moitié des gens que j'aime sont partis, lui il est là. Je pense qu'un jour, j'oserai lui demander si notre amitié lui apporte autant qu'elle m'apporte, mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, j'ai juste envie de le voir et de parler un peu, de sujets qui ne fâchent pas. Je me doute qu'il a peu de temps avec le restaurant, je me promets donc de ne pas le retenir inutilement. Ni de l'enlever et de le ramener au Caraïbes avec moi, là où tout semblait plus facile. Un mince sourire naît sur mes lèvres à cette dernière pensée, je fais un peu psychopathe sur les bords, en vrai. Puis, j'arrête mon pas, entendant le bruit familier de sa moto. Je le regarde arriver, tout à coup impatiente qu'il me rejoigne. Puis je me rappelle de ma tête, alors je repousse le moment où je vais devoir lui montrer. Je me retourne, fixant l'océan. Très peu de temps plus tard, j'entends les graviers de la plage crisser et il est à mes côtés. Il a l'air de bonne humeur et sa première remarque m'arrache un nouveau sourire. Je tourne la tête pur le regarder, soulagée qu'il m'apporte la bonne humeur dont j'avais besoin. Et c'est bien entendu comme ça qu'il remarque mon nouvel ornement facial. C'est sûr que je ne pouvais pas fuir son regard éternellement mais il avait saisi plus vite que je ne le pensait, comme le montrait sa précision de sa question. Aidée par sa main , je le regarde à présent franchement. Je vois sur son visage qu'il attend. Je tente un pâle sourire et prends mon temps pour répondre.

« Merci d'être venu. Je sais que j'ai tendance à toujours appeler à la dernière minute. »

Puis, je me prépare à lui sortir mon excuse toute faite, de moi descendant mes escaliers rapidement avec mes nouveaux talons mais je ne le fais pas. Ce n'était pas n'importe qui en face de moi, c'était Eli. Celui à qui je ne devais plus mentir une seule fois. Mais je n'étais pas folle non plus, je ne pouvais pas lui dire l'entière vérité sans envenimer la situation. Au fond, j'étais une idiote, je savais que ça se passerait comme ça. J'aurais du attendre que ce maudit cocard disparaisse avant de l'appeler. Je n'avais pas assez réfléchi comme souvent, laissant les émotions prendre le dessus. Alors comme souvent, j'adopte un compromis.

« Disons que quelqu'un m'a frappé par accident. C'est plus laid que douloureux à vrai dire.  »

Oui, quand on y réfléchissait, c'était un peu comme ça que ça c'était passé. Je changeais vite de sujet. Inutile de donner plus de raisons à mon meilleur ami de détester tout ce qui portait le nom de McKinley.

« Je suis plus intéressée par ton anniversaire à venir, en fait. Tu as quelque chose de prévu pour ce grand jour ?  »

Je le voyais mal organiser une grande fête mais j'avais envie de célébrer dignement le jour où il était né. Et d'un peu m'évader du boulot. Mais ça c'était une autre histoire. Je me balance un petit peu pour lui mettre un petit coup de coude, espérant qu'il me suive dans mon jeu.

« Il ne te reste plus beaucoup de temps avant la trentaine... »
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Elijah S. Hopkins

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeMer 29 Fév - 13:39


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J’hésitais un moment. Entre la croire et imaginer quelque chose d’autre. En même temps, si elle avait voulu me mentir, elle m’aurait parlé d’autre chose que d’un coup accidentel. Elle taisait juste le nom du responsable. Ca me travaillait. J’essayais de deviner qui était le responsable, de savoir qui aurait pu frapper June, même accidentellement. Je ne devinais pas. Ou alors trop bien car je refusais d’accuser les McKinley une fois de plus. A force de mal les voir, je dois me faire des idées préconçues. Même si quelque part, je sentais que je n’étais pas dans le faux, je ne lui demandais pas qui était le responsable de cela. Même si ça me démangeait. Je ne me suis jamais senti aussi protecteur envers quelqu’un. Même avec ma famille. Il faut dire qu’étant le cadet, c’était moi qu’on protégeait… que mon frère protégeait plutôt. Le reste de ma famille se foutait royalement de nous de toute manière. « Avoir des enfants pour faire perdurer la lignée » Ouais. C’était exactement dans cet état d’esprit-là que nos parents nous avaient conçus. Le reste ne dépendait soi-disant pas d’eux. Et quand ils se sont rendu compte qu’il n’y avait que notre sœur pour suivre leur façon de penser, ils se sont concentrés sur elle. Et voilà comme on a fini. Comment j’ai fini. Enfin bref. Tout ça pour dire que je n’aimais pas voir June ainsi et ne rien pouvoir faire et de ne rien avoir pu faire pour empêcher ça.
Elle changea rapidement de sujet pour me surprendre à nouveau avec un sujet comme : mon anniversaire. Je fus un peu décontenancé par ce sujet parce que d’abord je ne m’y attendais pas et aussi parce que je trouvais ce sujet tellement inintéressant. Elle me demanda ce que j’avais prévu et j’en fus encore plus perturbé. Puis elle mentionna mon âge fort proche de la trentaine et je me renfrognais. Je ne le pris pas mal mais je détournais le regard en faisant la moue. Bon d’accord, parlons de mon anniversaire plutôt que d’essayer de deviner qui avait pu t’abimer l’œil. Je répondis par la stricte vérité, même si ce n’était pas la réponse qu’elle espérait :

- Ce grand jour comme tu dis, est un jour comme les autres June, métro-boulot-dodo … En enlevant la mention dodo évidemment …

Je lui dis ces mots en regardant l’océan. Puis je lui jetais un petit regard en coin, devinant presque ce qu’elle voulait entendre. Alors je risquais :

- Mais je suppose que mes plans viennent de changer?

Je crois qu’elle avait envie de faire quelque chose. Sinon elle ne paraitrait pas aussi excitée quand elle prononçait les mots « grand jour ». Elle parut satisfaite et je me remis à regarder l’océan. C’était étrange de parler de la trentaine. Il y a 10 ans de cela, je ne devais pas survivre à mes 20 ans. Et j’étais là, bientôt 28 et effectivement, bientôt trente ans. J’eus l’impression d’avaler une grande bouffée d’air, tellement puissante que s’en était presque douloureux, quand je réalisais que j’étais sorti de cette merde. Et que j’étais là, avec une personne incroyable à parler de mon anniversaire et de mes bientôt trente ans. Je crois que j’étais content de réaliser que je pouvais les avoir, que cela m’était possible maintenant. Je ne sais pas, j’eus besoin de me l’entendre dire :

- Trente ans … C’est étrange de réaliser que finalement, j’atteindrai la trentaine …

Je savais que je venais de lâcher une information sur moi, ou du moins, une indication. Je savais que je risquais de devoir répondre à des questions. Mais je ne sais pas. La sensation d’être en vie m’était-elle que je pensais pouvoir assumer ces questions … et y répondre.
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June E. Callaghan

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeDim 4 Mar - 18:11


Ҩ I'm lost, I'am vaint without you.


Je voyais bien que ma réponse n'avait pas convaincu Elijah, mais je n'avais rien de mieux en réserve. Je n'avais pas le courage de lui raconter ce qui s'était passé, j'étais trop gênée. Mais je savais au moins que je pouvais compter sur lui, que si les choses empiraient, il m'aiderait. J'escomptais toutefois ne pas en arriver à de telles extrémités, Sacha m'avait promis qu'il ne recommencerait pas. Et je comptais bien m'en assurer en l'approchant le moins possible. Peut être même que j'allais démissionner du journal. Je comprenais trop tard que je ne pouvais pas m'épanouir dans un univers où mon beau frère était présent. Surtout si nos disputes prenaient d'aussi grandes proportions... Enfin, je devais arrêter de penser à ça parce que mon changement de sujet si peu subtil avait tout de même fonctionné. Mes taquineries l'avaient fait réagir, même s'il les réponses qu'il me donna n'étaient pas de celles que je voulais entendre. C'était inconcevable pour moi qu'on ne puisse pas aimer le jour de son anniversaire. Mais nous savions tous deux que je n'abandonnais pas aussi facilement, et je pus remarquer combien il me connaissait quand il me demanda d'un air circonspect si ses plans avaient changés. Je hochais la tête, en souriant. Ça faisait un petit moment que j'y avais pensé, et je pense que je tenais une idée. Au début, j'avais pensé à ça comme une surprise, mais quelque chose me disait que ce n'était pas dans l'ordre du possible pour Elijah. J'espérais quand même bien le convaincre de quitter sa routine pour cette journée. Avec un mélange de fierté et de nervosité, je lui exposais ma façon de voir les choses, regardant moi aussi droit devant moi.

« Que dirais tu de zapper le métro, et le boulot pour ne garder que la partie dodo ? Ton anniversaire tombe un dimanche, il y a un moyen pour que tu ne travailles pas trop... Et si c'est le cas, je me dirais qu'on pourrait partir un peu de Thunder Bay. Aller dans les environs, dans les montagnes, et là, on campe où on loue un chalet loin de tout. Bref, tu vois l'idée, un endroit où tu ne peux capter aucun rêve. On s'aère, tu te reposes, c'est tout bénéfice. Et promis, je ne ferai pas de trucs extravagants avec des bougies ou des cartes musicales ! » .

Par la suite, je pus remarquer, que ma pique à propos de son âge avait eut plus d'effets que je ne pouvais le prévoir. Elle ne l'avait pas vexée, plutôt rendu pensif. J'étais accoutumée à ce genre de réactions, et j'avais conscience que j'ignorais beaucoup à son propos. C'est pourquoi, j'en profitais quand il lâcha, presque pour lui même, qu'il n'avait pas imaginé atteindre sa trentaine. La remarque eut le don de m'intriguer et de m'inquiéter. Et ce fut plus l'inquiétude que la curiosité, qui me poussa à le questionner.

«  Comment ça, c'est étrange ? Je ne comprends pas... » .

Ou plutôt, j'avais peur de comprendre. Était -il atteint d'une maladie mortelle ou quelque chose comme ça ? C'était extrême mais je crois que c'est à ça que l'on pensait dans ce genre de situation. Je le regardais à présent, comprenant qu'il était en train de se passer quelque chose d'important. Doucement, dans un geste qui nous était familier, je levai la main pour attraper son visage et le tourner vers moi. S'il voulait me parler, j'étais toute disposée à l'écouter.

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeDim 4 Mar - 19:46


‘Cause I love your smile. More than you know.


Son idée de chalet isolée n’était pas mauvaise du tout. Ca me tentait assez on va dire. Dormir, j’avoue que c’était vraiment ce qui me ferait plaisir pour mon anniversaire. J’aimais bien l’enthousiasme de June, c’était vivifiant. Je ne l’aurais pas dans ma vie, je crois que je ne saurais plus comment sourire. Non c’est vrai. Je ne suis pas quelqu’un de très souriant, je parle de vrai sourire, pas les tout fabriqué pour faire plaisir aux gens. Et puis, ça faisait peut-être trois ans, mais je n’en avais pas fini de regretter mon frère et toutes mes conneries qui nous ont conduit sur ce chemin ce fameux jour. Puis comptons sa mort, la drogue, la désintox’ et ma lutte à ne pas replonger. Si, je crois que sans June, ne n’aurais plus su comment se formaient les vrais sourires. Je ne savais pas si elle savait combien elle m’était chère. Je ne savais de toute façon pas vraiment comment le lui dire. Ça sonnait mal, jusque dans ma tête et puis ce n’était pas vraiment mon truc. Mais ça, par contre, elle le savait. Ce qui était quand même rassurant. Et en même temps, si elle n’acceptait pas ça, nous n’en serions pas là aujourd’hui. Je n’eus pas le temps de lui répondre quelque chose qu’elle réagit à ma remarque sur mon âge. Sa voix trahissait une once d’inquiétude et je serrai un peu la mâchoire, le regard toujours braqué sur l’océan. Ca y est, on y était n’est-ce pas ? C’était le moment où je m’ouvrais et que je parlais. C’était l’étape que je n’avais encore jamais réussi à franchir dans ma cure. Notre parrain ne comptait pas dans cette histoire. C’était normal qu’ils sachent. Mais le dire à quelqu’un d’extérieur, c’était quelque chose qu’on nous demandait de faire. Une étape à franchir, qui nous permettrait d’avancer.
Comme je ne répondais pas tout de suite, elle vint chercher mon visage de sa main pour que je la regarde. Elle plongea son regard dans le mien et je la laissais regarder pendant que j’abaissais mes défenses. Elle était inquiète pour moi, je ne voulais pas qu’elle s’inquiète. J’avais peur aussi qu’elle prenne pitié si je lui racontais dans quel état j’étais il n’y a pas si longtemps. Je ne voulais pas qu’elle ait pitié de moi. La pitié des gens, je ne la voulais pas. Mais il s’agissait de June et je devais lui faire confiance. Je lui faisais confiance.

- Ne t’inquiète pas, je vais bien aujourd’hui …

Je ne savais pas trop ce qu’elle s’imaginait. Mais c’était la vérité. Aujourd’hui, j’allais bien. Mais ce n’était pas le cas il y a peu. Je détournais le regard parce que la suite n’était pas glorieuse et que c’était difficile de parler avec ces yeux, remplis de compréhension, d’inquiétude et d’amour aussi en quelque sorte, qui vous sondent.

- Je… Je n’avais pas prévu de survivre à mes 20ans, mes amis non plus… Et tous n’y ont pas survécu… Je ne trainais pas avec les « bonnes personnes » June…

Je pris le temps d’une pause pour remettre les mots en place, le regard fixé sur le sable à nos pieds.

- Je ne sais pas trop ce qui m’a valu de rester en vie aussi longtemps… Je n’en avais aucune envie à l’époque... J’avais 16 ans quand j’ai commencé à sombrer dans les drogues… Je n’en suis sorti que depuis deux ans et demi …

Là, je relevais les yeux quelques instants vers elle mais je ne savais pas quoi y lire. Tout ce que je savais, c’est que je l’avais dit et que ça ne me soulageait pas tant que ça. Peut-être parce que j’appréhendais sa réaction. J’avais bien dit « les » et non « la », parce que j’ai consommé tous les genres de drogue. De l’exta’ à l’héros, en passant par le sexe et l’alcool. Aujourd’hui, ça faisait 2 ans 7 mois et trois jours que je n’avais plus touché à tout ça. Vraiment tout. Aujourd’hui, je venais de parler de mon problème de drogue à mon amie, et j’étais terrifié par sa future réaction.
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June E. Callaghan

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeVen 16 Mar - 17:15


Ҩ I'm lost, I'am vaint without you.


Mes plans pour son anniversaires avaient été éclipsés rapidement. Moi, je m'inquiétais pour sa dernière remarque et lui regrettait sans doute d'en avoir trop dit. Parce que j'avais déjà adopté un air interrogateur qui réclamait une suite. Ce n'était pas de la curiosité mal placée, plutôt le reflet d'une certaine inquiétude. Je savais qui était Elijah. Ou du moins, j'avais capté les aspects de sa personnalité qui nous permettaient d'atteindre cette étrange harmonie que nous partagions. Et ignorer une partie entière de sa vie n'était pas en problème en soi. Sauf qu'aujourd'hui, je ne sais pas, c'est comme si une porte s'était ouverte. Je l'avais appelé plus vulnérable que jamais, j'avais donné le change et contre toute attente, c'était désormais lui qui laissait apparaître une faille. Je ne voulais pas lui forcer la main, mais je ne voulais pas non plus passer les jours et les mois qui venaient à me demander ce que signifiait cette remarque inquiétante et énigmatique. Alors, n'ignorant rien de sa mâchoire soudainement crispée, je retourne son visage tout doucement vers moi. Je cherche dans ses yeux une preuve que ce n'est pas si grave. Ce que je vis finalement, ce fut une certaine indécision, et peut être une once de peur. J'avais envie de le serrer dans mes bras, le rassurer, quel que soit le problème mais quelque chose me disait que ce n'était pas la bonne attitude à adopter à ce moment précis. De toute façon, c'était inutile, les mots commençaient à sortir, doucement. Il parlait de manière circonspecte, pesant chacun de ses mots, ce qui me fit comprendre l'importance de ce qui était en train de se passer. « Ne t’inquiète pas, je vais bien aujourd’hui … » Doucement, ma poitrine se relâcha. Aussi excessif que cela pouvait paraître, j'avais retenu mon souffle. Il cessa par la suite de me regarder, mais nous n'avions pas besoin d'un contact visuel. Il savait que j'étais là, à ses côtés. Le début de la confession me laissa un peu perplexe, et ce fut que quand il enchaîna que je compris enfin. La drogue. Inutile de préciser que ce fut un petit choc pour moi. Imaginer une personne aussi sensée qu'Eli se détruire volontairement, ce n'était pas facile. Mais depuis le début, j'avais compris qu'il était amoché par la vie. J'avais pris le parti de ne pas faire d'hypothèses excessives, ce qui expliquait que je n'avais pas de réaction toute faite préparée. Et c'était tant mieux, je voulais être sincère et spontanée avec lui. Sans non plus avoir la certitude de dire les bonnes choses, ni même de prononcer les bons mots.

« ça a du te demander beaucoup de courage... » .

Rien de mieux ne me venait à l'esprit. J'étais abasourdie tandis que mes sentiments pour lui étouffaient toute réflexion. Même s'il disait aller mieux, ça me heurtait de savoir que quelqu'un que j'aimais autant que lui avait souffert de la sorte. Mais il était fort, la preuve, il avait réussi à s'en sortir. Et à me le dire. Il ne me faisait pas l'effet d'un drogué, d'une épave, quelque chose avait du le pousser à prendre ses drogues. La question me brûlait à nouveau les lèvres, mais une chose à la fois. Voyant qu'il essayait d'accrocher mon regard, je le fixais immédiatement. Il voulait savoir plus précisément ce que je pensais peut être.

« Tu sais, je ne te jugerai pas Eli... Je ne te demanderai même pas d'entrer dans les détails. Sauf si tu le veux. Je pense que tu es devenu quelqu'un d'autre maintenant. »

Une bonne personne, qui mérite le bonheur et un peu plus de joie. Mais ces mots, je les gardais pour moi. Je n'allais pas lui donner des conseils du haut de mes 22 ans, alors qu'il savait visiblement bien plus de choses de la vie que moi. Puis je me rappelle de l'alcool que j'avais bu devant lui, de mes comportement excessifs avec le dealer de pouvoir, son aversion pour l'église et je sens mes yeux se mouiller. Je n'avais vraiment pas été une amie correcte. Certes je ne savais pas, mais j'aurais pu essayer de creuser un petit peu, de voir plus loin que le bout de mon nez. Ça avait dû être difficile pour lui. Ne laissant rien transparaître de mes émotions, je pose tout de même une question.

« Qu'est-ce qui t'as poussé à en sortir ? Enfin, quelque chose t'aide, te guide ou quelque chose comme ça ? » .

C'était personnel, très personnel; mais pourtant je n'avais pas l'impression d'outrepasser mes limites.
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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeSam 17 Mar - 17:29


‘Cause I love your smile. More than you know.


Dans ses yeux je voyais de la stupeur. Non, elle ne s’y attendait pas du tout visiblement. C’était bien dans un sens, ça voulait dire que je ne m’en sortais pas trop mal. Mais je devais avouer que plus j’avançais moins tout cela me tentait. Je veux dire l’alcool et la drogue. Je pouvais regarder un verre de vin sans m’imaginer quel goût il aurait si je m’en servais un verre, un verre d’alcool sans me dire qu’il apaisera mes malheurs. L’alcool ne résout rien, on finit tous par s’en rendre compte un jour ou l’autre. A ses premiers mots, je sentis un poids se libérer de mes épaules. Je la remerciais d’un regard en ne sentant plus cette angoisse de plonger dans son regard. « Je pense que tu es devenu quelqu’un d’autre maintenant » Peut-être. Enfin si, quelqu’un d’autre, c’est vrai que je n’étais plus le même. Mais ça faisait bizarre de l’entendre de la bouche de quelqu’un d’autre. De June surtout ça faisait du bien. Je ne me sentais moins mal maintenant que je le lui avais dit et que sa réaction était plutôt positive. Dans ses yeux, j’aperçus soudainement des larmes. Je ne comprenais pas. Je fronçais un peu les sourcils. J’étais tenté de lui demander pourquoi donc était-elle si triste ? Ce n’était pas de la pitié. Pourquoi était-elle si triste soudain ? Mais elle reprit la parole pour me poser une question que je n’avais pas vu venir. Je fus tenté de ne pas répondre, ma mâchoire se contractait déjà quand je pensais à ce qui me permettait de ne pas sombrer, ce qui m’avait fait remonter la pente. Je la regardais, hésitant un peu. Cela prit un moment, mais elle ne me pressa pas. Elle attendait juste.

- Mon frère…

Ca c’était une histoire qui avait beaucoup plus de mal à sortir. La douleur suintait de ma voix. Je détournais à nouveau la tête, parce que cette douleur était la mienne, je ne tenais pas à la partager. Alors je pris le temps de la ramener au fond de moi, l’empêcher de transparaitre comme ça sur mon visage et dans ma voix, je repris ce masque neutre et impénétrable que j’avais quand j’ai rencontré June. Un masque qui m’empêchait de laisser ma douleur se voir. Il avait commencé à se fissurer grâce à June justement, mais dans cet instant de faiblesse, je l’avais reconstruit puissance 10. C’était plus facile pour parler, mais je ne la regardais plus. J’avais coupé le contact, visuel, physique. Quand je repris la parole, j’aurais très bien pu être en train de me parler à moi-même.

- Il est mort dans un accident de voiture. Il était venu me chercher au poste de police, encore une fois… On se disputait, à cause de moi et de mon état… Un camion en face à dévié de sa trajectoire et nous est rentré dedans… Je me suis réveillé à l’hôpital seul et c’est une infirmière qui m’a annoncé que mon frère était mort. Le tribunal a conclu que le camionneur s’était endormi, il purge sa peine pour homicide involontaire mais…

Je me tus. Je regardais les vagues aller et venir. Dans ce rythme incessant, jamais troublé. Toujours le même rythme guidé par la lune et ses envies. Ma vie était rythmée ainsi avant. Je pensais que seul la mort terminerait ce quotidien lassant, qu’aucune volonté ne parvenait à troubler. Ce fut vrai, la mort changea le cours des choses. Mais ce ne fut pas ma mort, ce fut la sienne. Je ne pouvais toujours pas accepter ça. Alors, toujours sous ce masque froid et dur, je tournais le visage vers elle pour terminer :

- Mais c’était ma faute…

J’avais tué mon frère, j’y croyais dur comme fer. Je n’avais pas causé l’accident personnellement, mais je l’avais provoqué. Sans la drogue et mes conneries, il n’aurait pas pris le volant aussi tard dans la nuit pour venir me reprendre au commissariat. Je détournais la tête à nouveau, reprenant la contemplation des vagues, évitant de penser à la réaction de June.


Dernière édition par Elijah S. Hopkins le Dim 1 Avr - 11:49, édité 1 fois
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June E. Callaghan

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeVen 23 Mar - 23:46


Ҩ I'm lost, I'am vaint without you.


Je n'avais jamais été aussi proche d'Elijah. C'était une certitude. Même si ces derniers mois, nous nous étions rapprochés, à tel point qu'il était devenu mon seul point d'ancrage dans le cirque de ma vie, il ne s'était jamais confié à moi de la sorte. Il avait déjà évoqué ses sentiments et émotions quelques fois mais c'était bien la première fois qu'il me parlait de son passé aussi clairement. Le plus surprenant, c'est qu'il ne se refermait pas, il restait avec moi, continuant à parler en me regardant, comme s'il me devait la vérité. J'en fus touchée. Sans curiosité malsaine, j'étais contente d'en apprendre un peu plus sur qui il était. Après tout, avec mes bavardages futiles, il n'y avait plus grand chose qu'il puisse ignorer sur la mienne. C'était un sentiment puissant de sentir qu'il me faisait désormais assez confiance pour se livrer à moi. J'aimais ça, j'avais l'impression que nous avions parcouru beaucoup ensemble, et que nous pourrions continuer par la suite...
D'ailleurs, il y avait une suite. Quand je l'avais questionné, il n'avait hésité que brièvement avant de me répondre. Mais ça ne voulait pas dire que la question était facile. Je venais de réveiller quelque chose de douloureux. Je le compris à la seconde où il m'apprit qu'il avait un frère, d'une voix brisée. Et là, il tourna la tête, m'interdisant ses émotions. Mais cette fois, je ne crois pas que c'était à propos de moi. Il avait besoin de... dignité. Et je respectais ça, je tournais donc la tête, regardant droit devant moi, comme tout à l'heure. Mais je n'étais pas gagnée par l'apaisement que le roulis des vagues aurait du m'apporter, j'appréhendais la suite.
Et je crois que j'eus raison. L'histoire qu'il me raconta fut proprement horrible. Une de ses histoires qu'on lit dans les faits divers mais qu'on s'empresse d'oublier en passant à la rubrique sport. Une histoire de tous les jours, mais une histoire qui nous dérange. Parce que si on prend le temps d'y penser ne serait-ce qu'une minute, on se rend compte de l'injustice de la vie, et de la mort... Et après, on ne peut pas s'empêcher de penser à chacun des gestes qui ont pu nous amener à ce moment. C'est comme ça que je vois les choses quand Elijah me dit que c'est de sa faute., en me regardant droit dans les yeux. Il considère que c'est lui. Qu'il est le seul à avoir emmener son frère à ce moment tragique. Alors qu'au fond, si les accidents sont si cruels, c'est justement parce que rien ne peut les prévoir, rien ne peut les empêcher. Et ils sont d'une stupidité incroyable, c'est cela qui fait qu'ils sont si difficile à accepter. Je voudrais lui dire, mais je ne suis pas en état de faire de grands discours. Comme souvent, je ressens la souffrance, je la vis. Et surtout, je pense qu'un certain nombre de psys ont du lui rabâcher les même choses.
Désemparée, je m'assieds sur le sol, méprisant le peu de confort qu'allait m'offrir les graviers, laissant Eli encore quelques secondes dans sa bulle de souffrance. Je n'aime pas qu'il dise que c'est de sa faute, mais je ne vois pas comment je pourrais être celle qui le persuaderait du contraire. Beaucoup avaient dû échouer auparavant. Pourtant, quelque chose en moi m'interdit de laisser les choses en état. Je débute de façon neutre, comme pour le ramener vers moi.

« C'est donc pour ça que tu ne conduis jamais de voitures... Je m'arrête quelques secondes tandis que certains souvenirs reprennent du sens. Tu sais... tu ne peux pas dire que c'est de ta faute comme ça... C'est injuste, personne ne peut porter un tel poids sur ses épaules. »

Ce que je dis n'a pas forcément de sens mais j'exprime ce que je ressens. Et je vois un homme hanté avant tout. Même s'il s'en sort plutôt bien dans cette ville, dans cette vie, la vitesse où la souffrance revient est un bon indice de la présence des fantômes du passé. Je lève les yeux vers lui, sachant qu'il sentirait mon regard fixé sur lui. Je ne sais pas s'il a envie de parler ou pas, mais moi, je ne peux pas passer à autre chose. Même si ce n'est pas mon drame, je me sens concernée.

« Tout ce que je vois, c'est qu'il est venu te chercher en pleine nuit... et votre dispute, c'était sûrement de l'inquiétude. Il avait l'air de vraiment t'aimer. Et si sa mort, aussi cruelle qu'elle soit, t'as permis de te sortir de tout ça... alors elle n'aura pas été vaine. Je pense qu'en reprenant ta vie en main, tu lui rends cette preuve d'amour. »

Je me rends compte de l'incongruité de ces paroles dans ma bouche, moi la petite fille des quartiers riches qui n'a jamais rien perdu. Il ne fallait pas que je sois condescendante. Même si ses paroles étaient sincères, elles ne me paraissaient pas vraiment réconfortantes. Je me sens impuissante, même stupide. J'attrape un galet sur la plage et le lance avec une certaine colère dans l'eau.

« Je suis désolée... C'est tellement injuste. »
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Elijah S. Hopkins

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeDim 1 Avr - 11:48


‘Cause I love your smile. More than you know.


J’eus droit aux mêmes paroles prononcées par tous ceux à qui j’avais raconté mon histoire. Les psy’, le groupe… j’avais déjà entendu ces mots. Ça venait de June cependant. Je crois qu’au bout d’un moment, à force d’entendre les mêmes mots, les mêmes phrases, on doit se rendre à l’évidence et se dire qu’il doit il y avoir du vrai dans tout cela. J’allais essayer d’y réfléchir. Surement pas tout de suite, mais je vais y réfléchir. Je me retournais face à la mer quand elle s’assit sur les graviers de la plage. Moi j’écoutais les mots de June et je faisais ce que je pouvais pour les entendre. Je me fermais totalement, laissais le silence s’installer comme il l’entend. Le silence dura, parce que je ne savais pas ouvrir la bouche et que June avait déjà tout dit. Je regarde l’endroit où le galet qu’elle a lancé a atterrit, les remous ayant été vite absorbés par les vagues agitées. Je ne sais pas trop quoi répondre. Je ne sais pas non plus comment réagir. J’ai toujours refusé de réagir. Je finis par jeter un coup d’œil à la jeune femme, elle ne leva pas la tête vers moi, elle ne sentait peut-être pas mon regard sur elle, ou elle ne le montrait pas. Je détaillais ce visage, son profil intact, un visage que j’appréciais, pour sa sincérité et sa chaleur. Et la personne qui allait avec ce visage était encore plus belle que ça. June est jeune, mais elle a un bon fond. Elle essaye de se poser à la place des autres et de ne pas se servir de son vécu à elle pour justifier telle ou telle situation. Elle ne fait pas partie des gens qui après avoir entendu une histoire s’exprimera en commençant pas « Eh bien moi, je … ». June sait qu’aucune situation n’est comparable à une autre, je pense que sa maturité vient de là. Je sais beaucoup de chose sur elle, June est quand même une bavarde invétérée, mais cela ne fait pas d’elle une égocentrique. Il faut dire que je ne parle pas beaucoup, je pense que ça compense. Elle parle pour moi et je l’écoute sans m’ennuyer. C’était sincère ça.

- Je sais tout ça…

Ce qu’elle venait de me dire, je le savais. Elle leva les yeux vers moi, j’avais fait tomber le masque. Je me sentais un peu las d’entendre les mêmes choses. Mais si June le disait aussi, peut-être fallait-il y songer vraiment. Pour la rassurer, j’esquisse un bref petit sourire. Puis je m’assois près d’elle, passe mon bras autour de ses épaules pour la rapprocher de moi, me permettant plus facilement de poser un baiser sur le sommet de son crâne. Je la gardais ensuite un moment contre moi, mon visage toujours plus élevé que sa tête.

- Mais je vais y réfléchir…

Puis je la libérais, lui adressant un bref regard reconnaissant avant de regarder à nouveau l’océan. Le silence reprit sa place. Un bon silence, pas un silence gêné. Je vais vraiment y réfléchir, mais pas maintenant. Maintenant il y avait June. Ce n’était pas le moment de se replier. Je sentis son regard posé sur moi et je la regardais. Encore un moment sans rien dire, pendant que je passais sous le radar de son regard. Radar est peut-être un peu trop péjoratif, j’essayais juste de lui permettre de lire mes émotions sur mon visage. Je me sentais calme à présent, bien. Je faisais un effort pour le montrer.

- Je ne sais pas comment tu fais, June…

J’eus un petit sourire plus amusé. Puis je vis à nouveau l’ombre sous son œil et je redevins plus sérieux.

- Je ne m’étais jamais senti responsable de quelqu’un, j’aime assez… Ce que je n’aime pas…

Je me tournais un peu plus vers elle pour lui caresser la joue, sous son œil noirci par un coup accidentel, disait-elle.

- C’est sentir que je n’ai pas pu empêcher ça… Rassure-moi quand même en m’assurant qu’il ne s’agit pas de Ian… ou de son frère

Je laissais ma main sur sa joue pour lui interdire de détourner la tête. Je plongeais mes yeux dans les siens, lui assurant ainsi que j’obtiendrais une réponse à ma requête.
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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeMar 3 Avr - 15:30


Ҩ I'm lost, I'am vaint without you.


Les yeux fixés sur l'océan, je réfléchissais à ce que je venais d'apprendre, emmagasinant ces nouvelles données, comprenant mieux certains souvenirs que j'avais des moments passés avec Eli. J'étais pleine de compassion même si je reconnaissais ma faiblesse. Je n'étais pas celle qui pouvait l'aider à ce moment précis, et je l'acceptais très bien. Je n'avais pas la prétention d'affirmer que j'allais changer sa vie et faire disparaître sa tristesse parce que j'étais moi. Cela aurait été un comportement stupide et indigne de la confiance qu'il avait placé en moi. J'étais plutôt résolue à agir normalement, et franchement, j'étais quasiment certaine que c'était cela qu'il attendait de moi. Nous étions deux personnes très différentes. Je me rappelle le jour où je l'ai rencontré... j'avais dû lui paraître si hautaine, si capricieuse.... si puérile. Lui, m'avait paru sarcastique, renfermé, distant. Mais au fond, nous étions bien plus que ça et c'était sans doute pourquoi notre relation si particulière avait pu commencer. Nous étions tous les deux perdus, mais nous nous étions trouvés. Comme deux âmes sœurs, nous nous complétions parfaitement, nous enrichissant par les différences de l'autre. Oui, nous personnalités ne semblaient pas coller mais pourtant, j'en étais venue à le considérer comme la personne la plus proche de moi, celle qui me comprenait le mieux. Nous étions définitivement sur la même longueur d'onde. Comme là, nous avions laissé le silence s'installer tacitement, chacun ayant besoin d'un temps de réflexion. Ordinairement, c'était moi qui rompait les périodes de calme comme ça, mais il y avait une première à tout, puisqu'il répondit à mes paroles déjà lointaines. Je sais tout ça… Je levais les yeux vers lui, très peu surprise. Comme je l'avais prévu, je n'avais rien dit de percutant, ni d'inédit. Puis il me gratifia d'un de ces rares et précieux sourires, et instantanément le froid qui m'avait envahi à la suite de son récit commença à disparaître. Puis il m'entoura de son bras, me déposant un petit baiser sur le crâne. Je fermais les yeux, me blottie contre son épaule, profitant de l'étreinte. Au dessus de moi, il murmura Mais je vais y réfléchir… . Un sourire naquit à son tour sur mes lèvres et je murmurais d'une petite voix. « Oui, s'il te plaît. » .

Il s'écarta et le silence se réinstalla. Mais cette fois, je n'étais plus pensive, plutôt apaisée. Je le regardais, se demandant à quoi il pouvait bien passer maintenant. Il se retourna soutenant mon regard. Mais aucun de nous ne parlait. Il fallait dire que pour le moment, il n'y avait rien à ajouter. Ce que je lisais sur les traits d'Eli me plaisait. Ça me permettait de continuer à espérer qu'un jour, il trouve la paix qu'il méritait. « Je ne sais pas comment tu fais, June… » Je ne comprenais pas de quoi il parlait. En revanche, c'est plutôt moi qui aurait du lui poser la question. Toutefois, je n'en eus pas l'occasion. Le masque de son visage reprenait peu à peu ses droits et je compris que la trêve était terminée. Mais je ne m'inquiétais pas, en ce moment, j'avais l'impression de vaincre ce masque, car je le voyais de moins en moins. Tout contact n'était pas pour autant rompu, car il continuait de me parler. Il essayait de dire quelque chose, mais peinait à trouver ses mots.

« Je ne m’étais jamais senti responsable de quelqu’un, j’aime assez… Ce que je n’aime pas…C’est sentir que je n’ai pas pu empêcher ça… Rassure-moi quand même en m’assurant qu’il ne s’agit pas de Ian… ou de son frère. »

Malgré les circonstances, je fus heureuse de cette révélation. Le fait qu'il me dise qu'il était concerné par ce qui m'arrivait... C'était exactement le genre de chose qu'il me fallait dans ce monde où chaque personne que j'aimais me tournait le dos ou partait loin de moi. Et avouer qu'il aimait ça... et bien ça me débarrassait de l'impression que je me reposais trop sur lui. C'était bon de savoir qu'on avait quelqu'un sur qui compter. Oui, je ne fis que l'aimer encore un peu plus après ça. Malheureusement, nous ne parlions pas que de nos sentiments et je le compris en analysant la suite de sa phrase et sa main qui retenait ma joue. J'avais été folle de penser qu'il abandonnerait tout à l'heure.... Mais je m'exclamais déjà vivement :

« Ian est incapable de faire du mal à une mouche ! » .

Ce qui sonnait déjà comme un semi aveu vis à vis du vrai coupable. Mais aussi réticente que j'étais à m'étendre sur l'incident de la veille, je savais que je lui devais la vérité et pas à demi mot. Surtout après la conversation que nous venions d'avoir. Je posais ma main sur la sienne, celle qu'il avait toujours sur ma joue.

« Ce n'est pas si grave tu sais. Je ne vais pas dire que ça ne me perturbe pas.... mais les circonstances... Sacha et moi, nous nous disputions au boulot, dans son bureau et les choses ont dérapé... Tu sais comment c'est entre nous. Et puis, j'ai la peau qui marque vite...c'est un truc de rouquine ça. » .

Je lui fis un pâle sourire mais je ne voulais pas regarder ses yeux bleus, bienveillants une seconde de plus. J'avais honte de ce qu'il s'était passé dans ce bureau. C'était humiliant sous bien des aspects. Certes, je trouvais que le geste de Sacha avait dépassé les limites, mais après l'avoir écouté me dire une dizaine de fois que je l'avais amplement mérité, je commençais à douter de moi et de mon comportement. Et puis, je ne me sentais pas de supporter les conséquences d'une dénonciation... le fait que je le dénonce déjà à Eli était un accident. Ça rendrait mon beau frère trop puissant de savoir que je plaignais, ça lui prouverait qu'il m'avait vraiment touchée pour une fois. Par dessus tout, j'avais peur de la réaction d'Elijah, surtout après qu'il est dit qu'il se sentait responsable de moi. Doucement, je retirai ma main, faisant ensuite glisser la sienne de mon visage mais la conservant entre mes doigts. Enfin, je pus baisser les yeux sur mes genoux et murmurer.

« Je ne veux pas que Ian sache, ça le blesserait trop. »
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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeJeu 5 Avr - 13:15


‘Cause I love your smile. More than you know.


C’était facile de ne rien afficher sur mon visage. Je le faisais tous les jours. Et là, je me forçais à la neutralité, pour ne pas traduire la colère qui pointait le bout de son nez à l’intérieur de moi. C’était inutile d’alerter tout de suite June sur mon ressenti. Mes intentions. Parce que je n’allais pas rester sans réaction. J’avais mon coupable et j’allais le lui faire regretter. Je n’aimais pas voir cette souffrance sur le visage de June. Je n’aimais pas la voir subir ces disputes incessantes avec Sacha. Je n’ai toujours pas compris pourquoi elle s’obstinait à travailler dans le même bâtiment que lui. Je n’ai toujours pas compris non plus pourquoi elle taisait toutes ces histoires à Ian. Ça ne lui ferait pas de mal de savoir qui était son frère qu’il semblait tant idolâtrer. Je n’aimais pas Ian, presqu’autant que je détestais Sacha. L’un pourrissait la vie de June et l’autre ne faisait pas assez attention à elle. Non, je ne savais pas ce qu’elle faisait encore avec lui. Mais je ne m’éternise jamais la question, de peur de comparer sa vie actuelle avec ce qu’elle vivrait si elle était avec quelqu’un d’autre. Je m’arrête à la réponse facile : « l’amour rend aveugle ». Je ne vais pas plus loin parce que ce n’est pas une bonne idée. Je pense qu’elle et moi, on est lié. Mais je préférais ne pas définir la nature de ce lien et d’aller chercher plus loin que ça.
Sa main vint déloger la mienne pendant que je prenais sur moi pour ne pas réagir brusquement face à son exclamation pour défendre Ian. Ma mâchoire s’étant néanmoins crispée. Elle garda ma main dans la sienne mais elle ne me regarda pas. Alors je baissais les yeux sur nos mains un instant. C’est presqu’intime comme geste. Je n’ai jamais été aussi conscient de notre rapprochement. Je ne sais pas trop ce que je ressens, je fus tenté d’enlever ma main, de rompre le contact. J’amorçais le mouvement avant de l’arrêter, sentant sa main se figée – à moins que ce soit un effet d’optique – et je replaçais ma main, me disant qu’elle pourrait le prendre mal. Vous voyez, j’essaye. Alors je laisse ma main-là et relève la tête pour oublier ce contact. Il y avait des choses plus importantes que ça.

- Ça ne lui ferait pas de mal de savoir comment est son frère avec toi…

Je savais que c’était des mots inutiles, ce n’était pas la première fois que je suggérais à June de parler à son petit ami. Je la regardais, encore un peu distrait par sa main qui tenait la mienne.

- Il n’y a rien qui t’oblige à travailler avec ce type, rien qui t’oblige à supporter tout ça toute seule, rien qui t’oblige à courber l’échine et à attendre que ça aille mieux, pas quand on peut régler le problème…

Je sais, je n’étais pas vraiment le mieux placer pour faire la leçon. Je supportais ma douleur sans rien dire. Mais je ne trouvais pas la solution, je ne voyais pas l’issue chez moi. Or, chez June, c’était différent. Il suffirait d’en parler à Ian. Après, soit il ne la croyait pas et ça leur pourrirait leur relation, soit il la croyait et sa vie s’améliorait et leur couple se renforçait. J’avoue que la première hypothèse à peut-être de quoi la refroidir. Elle ne serait pas toute seule s’il partait. Je ne laissais pas cette pensée s’afficher dans mon regard, sur mon visage, je ne la laissais même pas s’attarder dans mon esprit. Mais par précaution, je récupérais ma main et cachait ma gêne en détournant honteusement le visage. Je n’avais pas prévu les rougeurs sur mes joues. Mon expression du se lire assez longtemps pour qu’elle le remarque, mais une fois ma main loin de la sienne, je pus reprendre le cours de mes pensées.

- Tu n’as pas à protéger Ian de la vérité…

… Il ne le mérite pas. Mais ça, ça restait pour moi, bien évidemment.
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June E. Callaghan

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeLun 9 Avr - 19:10


Ҩ I'm lost, I'am vaint without you.


J'étais définitivement mal à l'aise vis à vis de la conversation que Eli et moi, nous avions. Je ne voulais pas lui raconter ce qui s'était passé, encore moins analyser toute l'histoire. Je préférais placer les choses désagréables dans un petit coin de mon esprit, les réprimer, jusqu'au tant qu'elles ne soient plus qu'un mauvais souvenir. Mais je ne pouvais pas le blâmer de vouloir en savoir plus... Après tout, à quoi je m'attendais quand je l'avais appelé avec cette marque sous l'œil ? Peut être qu'inconsciemment je voulais qu'on me plaigne, qu'on me donne des conseils ou que quelqu'un sache. Je n'en savais rien. Tout ce que je savais, c'est qu'Elijah ne portait pas les McKinley dans son cœur et qu'après cela, j'allais avoir de grandes difficultés à le convaincre que Ian était celui qu'il me fallait. De toute façon, le mal était fait, alors autant continuer, peut être que finalement, il saurait m'apaiser, comme il le faisait souvent. Mais pour le moment, je sens juste la colère poindre. J'ai une vague idée de son objet mais je ne sais pas vraiment quoi dire. Il commence même à retirer sa main de la mienne... je me raidis. Se pouvait-il qu'il soit carrément fâché contre moi ? Qu'il me trouve trop lâche parce que je ne fais pas face à Sacha ? Ou parce que je défends Ian ? Par la suite, sans doute à cause de ma réaction il replace sa main sagement. Mais ce n'est plus pareil, une tension étrangère parcourt l'atmosphère tandis qu'Elijah ne se prive pas de me contredire, de m'exprimer clairement sa pensée. Le dire à Ian, pour lui, c'est la seule solution. J'y avais déjà pensé, vraiment. Mais ma liste d'arguments contre est plus longue que celle des pour. La relation des frères McKinley étaient vraiment exceptionnelle, je n'étais pas convaincue que mon couple pesait le même poids dans la balance. J'avais mis longtemps à l'accepter, j'avais tenté de m'éloigner, et même d'éloigner Sacha mais au final, le constat était toujours le même : j'avais besoin de Ian et Ian avait besoin de Sacha. Inutile que je dise ça à voix haute, ça ne ferait que me rendre plus pathétique.

« Je sais que tu as raison, mais je ne peux pas m'y résoudre. C'est un risque pour notre relation et je ne suis pas prête à le prendre...Quant à Sacha, le problème va être réglé, j'ai démissionné. Il ne me reste plus qu'à remettre ma lettre... » .

Oui, je suis lâche. Mais tandis que j'ose enfin regarder à nouveau Elijah, ce n'est pas la réprobation que je lis sur son visage. C'est plutôt une certaine gêne tandis qu'il retire finalement sa main de la mienne, fuyant obstinément mon regard. Mon instinct me souffle que quelque chose ne va pas, moi qui aime analyser ses réactions, je ne comprends pas celle ci. Je regarde ma main, sentant encore ma peau chaude à l'endroit où se trouvait la sienne. Et soudain, j'entrevois une vérité que j'avais soudainement ignorée tandis que le recul qui semblait me manquer apparaît. J'avais toujours envisagé que entre lui et moi, il n'y avait rien d'ambigu, mais là je suis forcé de me rendre à l'évidence : nous sommes sur une plage déserte, en tête à tête, et je lui tiens la main tout en lui tenant un discours qui aurait dû être destiné à mon copain. Ce constat est dérangeant, et je dois freiner le cours de mes pensées. Mais le mal est fait, maintenant, je ne peux pas m'empêcher de me demander si c'est ce à quoi il pense. Soudain, je suis effrayée... c'est comme ça qu'on perd son meilleur ami ? En surveillant chacun de ses gestes ? En se demandant ce qu'il pense dans chaque situation ? En devenant bizarre l'un envers l'autre ? Alors, j'essaie de continuer la présente conversation comme si rien n'était. ¨Mais toute assurance a disparu.

« S'il devait choisir entre Sacha et moi, je ne suis pas certaine d'avoir une chance... » .

Et dans mon esprit torturé, une petite voix me souffle que justement, ça devrait être le contraire. En colère contre Elijah et contre moi même pour m'avoir insufflé le doute, je plonge ma tête entre mes mains, échappant à ma gêne. Mais je trouve quand même la force de mettre des mots sur ce que je ressens.

« Je ne veux perdre personne. Pas encore. Ni Ian, ni toi, ni personne. Ce n'est pas si difficile à comprendre, non ? » .

Je l'ai dit plus vivement que je ne l'aurais voulu mais la situation commence à devenir trop compliquée pour que j'arrive à rester calme.
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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeVen 13 Avr - 11:02


‘Cause I love your smile. More than you know.


Elle avait remarqué, ça s’entendait dans sa voix. Je n’aimais pas ça. Je ne la regardais plus, reprenant ma posture fermée, plus habituelle. Habituelle pour qui ? Pour le reste du monde, pas pour June. Pour June ça signifiait qu’on ne pourrait plus rien tirer de moi. Je m’étais fait prendre à ressentir quelque chose que je n’aurais pas dû ressentir. Je m’étais fait prendre la main dans le sac, par June et en plus elle m’en voulait. Je comprends. Mais je n’avais pas prévu réagir comme ça. Ça ne m’avait jamais effleuré l’esprit avant ce moment. Je n’allais plus pouvoir rester bien longtemps. Ce n’était pas une situation confortable, je n’étais pas habitué à ça, je n’avais pas envie de me sentir comme ça si… mal à l’aise, honteux. J’écoutais June, j’étais quand même content d’entendre qu’elle démissionnait, ça faisait un problème de moins. Je l’aiderais volontiers à écrire cette lettre si la situation ne s’était pas tendue après ça. A partir du moment où j’ai enlevé ma main et qu’elle avait levé les yeux vers moi, même l’air marin était chargé d’électricité, comme avant un orage particulièrement violent. Puis du coin de l’œil, je la vis se refermer sur elle-même, cachant son visage dans ses mains et me dire qu’elle ne voulait perdre personne. Mon regard glissa sur elle, un moment, puis retourna sur l’océan.

- Tu ne perdras personne June, Ian t’aime… il ne pourra peut-être pas choisir entre toi et Sacha mais il ne te laissera pas partir pour autant…

Ça ne m’incluait pas dans l’équation. Je le savais ça. Mais j’attendais un moment avant de la rassurer me concernant. Parce que j’étais vraiment mal à l’aise. Parce que je ne me sentais pas à ma place.

- Tu ne perdras personne June, la situation reste… inchangée, rien ne changera…

J’eu des difficultés à prononcer ces mots, comme si je ne les trouvais pas. Je n’allais pas bien. Un peu trop d’un coup peut-être.

- Tout… Restera tel quel… Je vais… Je dois y aller

Sans savoir que ça risquerait d’envenimer encore plus les choses. Je ne suis pas doué pour affronter les problèmes, encore moins ceux-là. Alors je me relève, mais j’hésite. Quelque chose me dit que je devrais rester quand tout le reste me pousse à fuir la situation de mal aise. Je restais là, un moment, visiblement furieux contre mon indécision. Alors je regarde June qui a relevé la tête vers moi. Je suis indécis, en colère, mais pas contre elle, non pas contre elle.

- Je dois partir, tu comprends pourquoi je dois partir ?

Je ne voulais pas qu’elle pense que c’était elle que je fuyais. C’était moi que je fuyais. En même temps, je savais que ce n’était pas la chose à faire. Je le laissais voir à June, mais ce n’était pas tenable comme situation. Elle était aussi nerveuse que moi, elle avait bien compris mes actes. Je ne voulais pas la perdre non plus, pas pour cette ambiguïté qui n’avait pas lieu d’être. Je n’étais pas d’accord avec ce que j’avais ressenti. Je dois partir. C’est ça Elijah, quitte ce regard, tourne les talons, éloigne-toi d’elle. Il est temps de partir. Alors j’exécute ce que je devais faire, je tourne les talons, offrant un dernier regard d’excuse à June et marche à pas lent vers la digue. Lâcheté.
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June E. Callaghan

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeMar 17 Avr - 16:12


Ҩ I'm lost, I'am vaint without you.


Les choses ont indéniablement changées depuis tout à l'heure. C'est comme si nous n'étions plus les même. Je veux dire, c'était bien June et Elijah sur cette plage, mais nous agissions l'un envers l'autre, comme nous ne l'avions jamais fait auparavant. J'avais haussé la voix, m'en prenant à lui pour des choses dont il n'était même pas responsable. Je laissais le doute s'insuffler dans mon esprit, épiant le moindre de ses battements de cils. Ce comportement eut l'effet logique qu'il était supposé avoir, Elijah se renferma. Reprenant le masque qu'il arborait quand une situation devenait trop intense. J'étais une idiote, je me battais depuis des mois pour qu'il ait confiance en moi, et quand il se livrait, je le repoussais dans ses limites. Pas étonnant, qu'il ait l'air si mal à l'aise. Nous avancions régulièrement dans notre relation singulière mais à force de faire des pas en avant, y avait-il un risque pour que nous franchissions une limite de trop ? Et d'abord, y avait-il seulement des limites ? Mais alors que je m'isole à mon tour la tête entre les mains, me torturant avec ces questions, il me prodigue quand même des paroles réconfortantes à propos de Ian. Ça ne fait que me rappeler combien je ne le mérite pas. Il me dit aussi que la situation restera inchangée mais ses paroles sonnent comme étrangement ironiques, au vu des évènements récents. Nous sommes assis côte à côte sur cette plage mais pourtant, on dirait qu'on s'éloigne l'un de l'autre. J'ai peur. C'est la dernière chose que je veux. J'ai besoin de lui, de sa présence. Ça au moins, je peux le dire sincèrement. Mais pas à voix haute, pas maintenant. Ou peut être que si... Après tout, je lui parlais de Ian depuis tout à l'heure, alors qu'il méritait tout autant de considération.

Mais avant que je n'ai pu prendre une décision, il se lève, me disant qu'il doit y aller. Je reste stupéfaite devant ce qu'on peut qualifier avec justesse de fuite. Il essaye en effet de ne pas partir trop vite mais ses intentions sont plutôt claires. Oh, très bien, j'étais en train de faire fuir le seul qui ne le méritait pas. Assise par terre, je me sens soudain petite tandis qu'il est debout. Il ne me toise pas mais cette impression ne me quitte pas pour autant. « Je dois partir, tu comprends pourquoi je dois partir ? » Non, je ne comprends pas, je ne comprends rien. Je ne comprends pas ce qui nous arrive. Tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas que tu partes maintenant. Mais une fois encore, je garde ça pour moi. Il y avait une barrière que je savais franchissable que dans un sens. Alors, il tourne les talons et s'en va. Il est encore dans mon champ de vision, mais cette absence se fait déjà sentir cruellement. Je n'ai pas beaucoup de choix qui s'offrent à moi... rester ici et ruminer à propos de ce qui s'est passé ou essayer de réparer les choses. Je pèse le pour et le contre, et je comprends combien je suis désespérément dépendante de lui. Alors, je saute sur mes pieds, ignorant le léger vertige qui me saisit après m'être relevée aussi vite, et je me lance à sa poursuite.

« Elijah ! Attends ! » .

J'ai crié avec une intensité qui me dépasse, mais je ne m'arrête pas à ce détail. Je le rattrape en quelques pas, le dépassant et lui barrant le chemin, donnant à la scène l'intensité théâtrale qui lui manquait. C'est seulement quand je suis en face de lui que je me rends compte que je n'ai pas la moindre idée ce que je vais lui dire. Faute de mieux, je choisis la vérité, faisant allusion à une dispute du passé qui avait été un autre tournant de notre relation.

« On s'était mis d'accord pour éviter de se mentir à l'avenir, non ? Alors quelque soit la raison qui te pousse à partir, ne le fais pas. Reste avec moi. Dis moi ce qui ne va pas... » .

Je pose ma main sur son torse, à l'endroit où est son cœur, dans un geste encore plus intime que celui de lui donner la main. Je sens les battements de son cœur, et ça me permet de me rappeler qu'il est là quelque part, sous ce masque d'impassibilité.
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Tout va bien ne t'en fais pas..
Elijah S. Hopkins

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeMer 18 Avr - 15:10


‘Cause I love your smile. More than you know.


En fait, je n’ai pas le temps de faire trois pas qu’elle m’appelle et que je m’arrête. Je ne me retourne pas. Je ne sais même pas pourquoi je m’arrête, je sais juste que je dois repartir. Parce que je ne pouvais pas rester là. Je devais reprendre la maitrise de ces émotions et pas les laisser faire ce qu’elles voulaient de moi. Mais quand je repris ma marche, elle fut soudain devant moi, m’obligeant à m’arrêter à nouveau. Je m’étais complètement fermé, pour qu’elle ne voie pas mon trouble. L’homme est un animal instinctif, un seul élément perturbateur et il en revient à ses instincts les plus primaires, nous sommes gouvernés par nos émotions, surtout quand vous n’en avez pas envie, elles se déchainent et vous entraine plus loin encore que vous ne le pensiez. On se regarda un moment sans rien dire un moment avant qu’elle ne prenne la parole. Me rappelant quelque chose que je lui avais moi-même demandé. Plus de mensonge. Je restais interdit, pendant que sa main vint se poser sur mon cœur. Moi je ne savais pas comment interpréter son geste. Mais je me fiais à ses sentiments pour Ian pour conclure que cela ne signifiait rien pour elle. Je crois. Elle me demandait ce qui n’allait pas. Je soutenais son regard sans ciller, cherchant les mots et le bouton qui me permettrait de sortir de sous ce masque. Pas de mensonge. Pas de masque. Mais j’n’y arrivais pas. Je me protégeais après tout. C’était la seule chose que je pouvais faire pour éviter d’être blessé, autant par elle que par moi-même. Sa main sur mon torse me paraissait brûlante à travers mon vêtement. Dans un geste lent, ma main vint rejoindre la sienne, un à un, je détachais ses doigts de moi, mais quand elle quitta mon torse, je ne lâchais pas sa main. Au contraire, je positionnais ma main pour mieux la tenir. Je n’entrelaçais pas nos doigts, je n’osais pas. Puis par ce lien, je la fis venir plus près de moi, mais je l’empêchais de me toucher autrement qu’avec sa main emprisonnée dans la mienne. De toute façon, je pense qu’elle devait être trop surprise pour réagir. Mais je n’attendis pas plus longtemps pour lui barrer toute autre issue, ma main libre trouva sa nuque et je rapprochais son visage du mien, bien trop près. Je plongeais mes yeux dans les siens, qu’elle voit que ce flot d’émotion me perdait et que j’étais en colère contre la sensation d’être submergé.

- Ce qui ne va pas… C’est ça qui ne va pas.

Je la regardais encore un moment avant de me sentir doucement attirer vers son visage, ses lèvres plutôt. Ce n’était pas bon ce que je faisais, ce n’était pas comme ça que c’était censé se passer. Je n’étais pas là pour tomber « amoureux » d’elle. Je n’aimais pas ce mot, je ne crois pas en l’amour. Il détruit les gens. Et puis ça ne pouvait pas être June, c’était une attitude irrationnelle. Elle était la première personne avec qui je me sentais en symbiose, on se comprenait, on s’appréciait, on s’amusait, on s’écoutait, on se faisait confiance. La suite logique finirait comme c’est sur le point de se passer. Mais nous n’étions pas obligé de suivre cette logique, je ne le voulais pas. Parce qu’il y avait Ian et qu’elle l’aimait. Pour de vrai, lui, pas moi. Je fermais les yeux, me penchant toujours, mais au final, j’évitais ses lèvres et baisa sa joue, plus tendrement que la normale. Je m’attardais sur sa peau, comme si j’hésitais à ce que je devais faire ensuite. Puis je la sentis respirer à nouveau et je ne sais pas pourquoi, ça me fit mal. J’avais l’impression que ça la soulageait. Alors je me retirais, la libérant sans plus d’autres façons, je fuyais son contact à nouveau. Je reculais même de deux pas et enfouis mes mains dans ma veste. Je détournais la tête, mon regard s’arrêta automatiquement sur ma moto qui attendait là, sur la digue. J’avais vraiment envie de partir, loin. Très loin. Mais plus de mensonge n’est-ce pas ? Ce qui impliquait plus de fuite non plus.

- Ca June, ce n’est pas bon… En fait… Ca se… mélange… C’est… Compliqué, je n’aime pas ça. Tu as… Ian. Et tu es heureuse… Je ne veux pas… tout gâcher.

Je sais, ça ne va pas aider des demi-phrases. Mais c’était tout ce que je pouvais faire après ce que je venais de faire et les émotions qui m’avaient submergées sur le moment, émotions qui avaient fissurées le masque et qui laissaient toute cette confusion se peindre sur mon visage, cette colère, cette frustration.
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June E. Callaghan

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MessageSujet: Re: No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli. No one is free, even the birds are chained to the sky ☆Eli.  Icon_minitimeMar 19 Juin - 12:41


Ҩ I'm lost, I'am vaint without you.


Je suis confuse, vraiment confuse. Je devrais arrêter le flot de mes pensées, avant qu'il n'emporte mon cerveau mais je n'y arrive pas. J'analyse tout, à la recherche du moindre détail qui me sauvera de cette confusion insupportable. Et tandis que je retiens Elijah, je remarque qu'il n'est guère dans un meilleur état que moi. Son indécision est apparente aussi, alors qu'il essaye de partir, sans m'abandonner. Mais c'est bien là que des choses que je devine, car il s'applique comme jamais pour m'éviter de lire ses émotions. Une petite voix dans ma tête, me suggère de le laisser tranquille et de le rappeler quand j'aurais la tête froide. Je suppose que c'est la voix de la sagesse. Mais je suis une peste, une égoïste, alors je passe outre. Il lutte, me résiste. Sa main détache la mienne de son torse. Mais étrangement, mon bras ne retombe pas contre mon corps, il reste suspendu en l'air, tandis qu'il tient ma main une nouvelle fois. Ma confusion, encore elle, grandissait, pendant que nos doigts se touchaient sans s'emmêler. Mon corps part en avant, il se sert de cette main qu'il tient pour m'attirer à lui. Je ne résiste pas. Trop de confusion, et une confiance très peu modérée en lui. Dans un dernier geste, il fait de moi sa captive, posant son autre main sur ma nuque, me forçant à plonger mon regard dans le bleu déroutant de ses yeux. J'inspire, je cligne des paupières, ne pouvant pas m'y résoudre. J'avais peur de découvrir ce que j'avais pu provoquer. Mais je sens ses mains, fermes, implacables, et je cède. Comme on s'élance dans le vide, je plonge mes yeux dans les siens. Le trouble, c'est ce qui ressort le plus. Mais en regardant mieux, je décèle d'autres émotions, sur lesquelles j'essaye de mettre des noms. Je peine, tout comme lui tandis qu'il essaye de répondre à ma question. Je suis touchée de cet effort, malgré le chaos de la situation. Plus de mensonges, il répondait à ma demande. Enfin, comme il essayait plutôt.

Mais bientôt, il ne parle plus, préférant m'attirer toujours plus près de lui. Mon cœur s'emballe tandis que nos lèvres se rapprochent inexorablement. Pourtant, contrairement à nos doigts, elles ne se rencontrent pas, il se détourne au dernier moment, baisant ma joue avec une tendresse qui auparavant m'aurait comblée de joie. Mais aujourd'hui, je ne ressens aucun sentiment qui ressemble à de la joie. Je soupire, et je me rends compte que je suis déçue. J'avais anticipé ce baiser et malgré ma mortification à l'idée de ce qui allait se passer, j'avais eu envie que ses lèvres se posent sur les siennes. Je ne sais pas s'il le sent, mais il me relâche, se téléportant loin de moi. Je titube presque sur le sable, tant je suis encore émue par ce qui vient de se passer. Plus que les paroles embrouillés qui sortent de sa bouche par la suite, c'est la scène qui vient de se jouer, les gestes que nous n'avons pas faits qui me font prendre conscience de la vérité que j'avais soigneusement choisie de me dissimuler jusqu'à maintenant. Je ne pouvais plus considérer Elijah comme mon meilleur ami. Parce que je voulais ses lèvres, parce qu'il me regardait d'une façon qui me faisait frisonner de la tête aux pieds, parce qu'en sa présence, je perdais désormais le contrôle. Je devrais le fuir, l'oublier... Cependant, nous nous sommes promis la sincérité. Il a honoré cette promesse, je lui dois une réponse. La gorge sèche, j'essaye de mettre des mots sur le tumulte de mes émotions. Et aussi des siennes.

« Je crois... je crois que je comprends. Oh Eli ! » Je serre les poings, recule d'un pas pour m'empêcher de renouer tout contact physique. « Tu n'as pas... je... enfin, c'est nous, nous sommes deux. Ce n'est pas uniquement de ta faute. » .

Les sentiments que je ressens pour lui sont purs, ça ne fait aucun doute. Même s'ils se sont transformés, ils demeurent le reflet de l'amour et de l'affection que deux êtres éprouvent l'un pour l'autre. Oui, leur pureté n'est pas le problème. Le problème, c'est moi. Je ne peux pas les aimer les deux, je ne peux pas. Pourtant, je le fais. Et alors que je ne veux plus qu'Elijah souffre, je suis celle qui le fait retomber dans les affres de la culpabilité. Peut être qu'au fond, Sacha a eu raison de me frapper. Peut être qu'il avait vu le véritable moi...Mais alors que je l'avais oublié l'espace de ces quelques instants cruciaux, il revient me frapper de plein fouet. D'une toute petite voix, je murmure la chose la plus incongrue possible pour ce moment particulier.

« Ian... » .

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