J'étais sur la troisième île. Il ne me restait plus qu'une mission. Une et unique dernière mission ! Difficile certes, mais la dernière. Après ça, GTA IV sera terminé pour de bon. GTA V étant sur le point de sortir, je me devais de terminer celui là. Ok, je l'avais déjà terminé, mais là je le faisait sans utiliser les codes. C'était d'ailleurs bien la première fois que je terminais un jeu sans tricher. C'était comment dire.. impensable, inespéré et donc vraiment... exceptionnel que j'y parvienne. Oui, je me félicitais moi même. Après tout, depuis que nous vivions au Canada, j'étais devenue monogame et fidèle à ma xbox. Ça aussi, ça semblait impensable... J'étais tellement fêtard à Liverpool.
C'est soudainement que je commençais à sentir une odeur de brulé. Je n'avais jamais eut un odorat très développé, c'est pourquoi je commençais à m'inquiéter. Je vérifiais dans un premier temps que ce n'était pas console qui puait le cramé. Cela arrivait de temps en temps lorsque je jouais trop longtemps. Je me rendis vite compte avec soulagement que l'odeur ne provenait pas de ma console. Mais qu'est-ce que ça pouvait bien être ? Je fis le tour de l'étage mais il n'y avait rien de suspect. C'est alors que je descendis au Rez-de-chaussé et que j'y apperçut une épaisse fumée opaque provenant de la cuisine. Je m'approchais de la pièce à pas vifs pour me remarquer qu'un feu se créait et prenait de l'ampleur. "Non mais c'est quoi ce bordel ?!" Je courrais vers l'évier pour remplir des casseroles d'eau et les jeter sur le feu. Malheureusement je n'arrivais pas à l'éteindre. Nous avions besoin de quelqu'un de plus qualifier. Je sortis mon téléphone et appelais les pompier. La personne à l'autre bout du fil : un homme, me déclara qu'ils arrivaient aussi vite que possible et qu'en attendant il fallait évacuer les lieux. Évacuer ? Mais pourquoi ? Moi ça m'allait très bien de laisser brûler Julianna et ma mère...

Laissant ma mauvaise foie de côté, je partis chercher ma mère. ette dernière était dans la salle de bain. Je cognais la porte aussi fort que possible pour qu'elle m'entende malgré le bruit de l'eau qui ruisselait. Je lui criais qu'il y avait le feu dans la cuisine et qu'elle devait sortir de là. Après quelques cris incompréhensible de la part de ma mère, j'entendis un "Oh non ! Mon gratin !" Eh oui maman, tu es assez futée pour mettre une alarme incendie dans ma chambre à Liverpool mais même pas assez pour un mettre une dans la cuisine alors que tout le monde connais tes talents culinaires.... Après quelques secondes elle sortit de la pièce, les cheveux mouillés mais habillée. C'était le plus important. Ce aurait été que dans la précipitation ma mère oublie de s'habiller et pour rien au monde je ne voudrais être témoin de cette scène. Moi je courrais jusqu'à la chambre de Julianna. Je toquais à sa porte et la prévint elle aussi. "Il y a le feu dans la cuisine , faut sortir de là ! Fais moi une faveur et jette toi par la fenêtre, ça ira plus vite . . ." Une chute du premier étage pouvait causé de gros dégâts non ?
Et c'est sans attendre que je me dirigeais à l’extérieur. Les pompiers n'allaient pas tarder.
une fois dehors un détail me frappa... Non, pas le fait que je n'avais pas prévenu mon beau père parce que je savais très bien qu'il travaillait, mais plutôt le fait que ma partie était rester sur pause et que... Je n'avais même pas eu le temps de l’enregistrer. Oh malheur.

♫ Dont pull your pants before i go down. Dont turn away this is my tiiiime ♫ . Chantant horriblement faux, je me déchaînais sur cette chanson pas très catholique de Lykke Li, dansant comme si j'étais possédée. J'étais particulièrement de bonne humeur aujourd'hui. Je rentrais d'une bonne séance de shopping et j'avais trouvé un jean qui me faisait un cul d'enfer. Aussitôt à la maison j'avais foncé directement dans ma chambre, sans voir personne de ma famille de fous, j'avais laissé tomber mes sacs à terre pour mieux allumer la radio, puis avait fait brulé un peu d'encens pour dissiper les émanations putrides qui s'échappaient de la chambre voisine. J'avais ensuite ressayé mon super pantalon m'admirant sous toutes les coutures. Le résultat était si parfait que j'avais improvisé cette petite danse. ♫ Dont make demands I dont take none. Just say a prayer that it gone get doneeeee ♫ . J'étais vraiment à fond, secourant mes cheveux avec frénésie. Je n'entendis donc que très vaguement les pas lourds de mon frère derrière la porte, tandis qu'il hurlait quelque chose par dessus la musique. Non Bingham, je n'allais pas baisser le son, au risque d'entendre le bruit de ta stupide console de jeu et des voitures que tu ne pourras jamais te payer avec ton salaire minable de livreur de pizzas. Dans un pur défi, je m'écriais de plus belle, espérant qu'il soit toujours derrière la porte. ♫ Like the shotgun need an outcome. I'm your prostitute, you gon get some !!!!!!!!!!!♫ . Je continuais encore quelques minutes, puis commençant à me fatiguer, je m'écroulais sur mon lit, toujours vêtue de mon jean et d'un caraco léger qui me servait de sous vêtement. Mais je ne fus pas longue à me relever. Il y avait une étrange odeur de brûlé dans l'air. Inquiète, à l'idée de m'attirer des ennuis, je m'élançais en direction de mon bâton d'encens éteignant la musique au passage; mais tout brûlait normalement. Loin de me rassurer, je sortis de ma chambre. J'allais voir celle de Cassidy mais elle était vide. Dommage il n'était pas le responsable de cette affreuse odeur. J'allais me précipiter en bas, quand l'écran de sa console briller dans l'obscurité, le jeu GTA étant en pause. Je retins une exclamation. Merde, quoi, il ne faisait jamais pause. On pouvait l'appeler des heures durant au pied de l'escalier, il ne descendait jamais avant d'avoir fini.

Comprenant doucement ce qui était en train de se passer, je dévalais enfin les escalier, me faisant surprendre au rez de chaussé par une fumée âcre. Oh mon dieu, il y avait le feu. J'aurais dû le comprendre plus tôt. Et pire encore, ils étaient partis sans moi. « Cassidy !!! Caitlin ?! » . Je les appelais tandis qu'une épaisse fumée sortait de la cuisine, m'empêchant de trouver la sortie. Tâtonnant à la recherche de la sortie, j'avais l'impression que mes poumons prenaient chers dans l'histoire. Repensant aux coups de Cassidy à ma porte, je me sentis tout à coup stupide. J'avais tout à coup peur que mon nom soit ajouté à la longue liste des gens morts de manières stupides sur wikipédia. Mais heureusement, je trouvais le bouton de la porte d'entrée, et je réussis à l'enclencher vite. Une minute plus tard, je me précipitais dehors, toussant comme une perdue. J'étais prête à me jeter sur Caitlin et Cassiy. Ou un seul à la fois, n'empêche, c'était vraiment con de mettre feu à sa propre maison en cuisinant, un peu comme un sims quoi... Et puis merde, où étaient les pompiers ? On allait se retrouver SDF au Canada à ce rythme. Enfin, au moins, j'avais sauvé mon super jean, c'était déjà ça. Me dirigeant vers Cassidy entre deux quintes de toux, je réussis tout de même à persifler. « Alors là, j'ai envie de dire … bravo !! C'est du grand art ! Et puis, tu aurais pu essayer de me sauver des flammes avec un petit peu plus de conviction... » .

Assis dans la salle de repos, les pieds sur la table, je profitais d'un moment de répit pour consulter mes mails, sms, etc. Un de mes collègues attablé en face moi était en train de dévorer un sandwich à pleines dents, il me regardait, amusé et me balança un hot-dog que je réceptionnai avec adresse. Il avait toujours cet air amusé, du coup je me regardai dans l'écran de mon portable, pour voir si je n'avais pas du noir étalé sur le visage, ou autre chose qui serait resté de notre entraînement de tout à l'heure. Mais je ne vis rien de suspect alors que mon collègue gardait le même air en me regardant, sur le point de m'emporter je me levai précipitamment de ma chaise et allai m'appuyer sur le bord de la fenêtre, avant de mordre dans mon sandwich. "Ooooh te vexe pas Casey, je me faisais juste la remarque que c'est fou comme vous les jeunes, vous n'avez pas les mêmes centres d'intérêt. Mais c'est bien, la jeunesse, profites-en, un jour tu n'auras plus toutes les filles à tes pieds." Je le regardais, dubitatif, me demandant pourquoi mon collègue, qui m'adressait à peine la parole depuis qu'il avait été muté ici et qui semblait m'en vouloir d'avoir fait quelque chose, alors que je ne lui avais jamais rien demandé, jamais rien fait, même jamais adressé la parole ailleurs que dans une mission ; me débitait d'un coup ce discours tout fait de vieux nostalgique de sa jeunesse perdue. Que se passait-il donc dans la tête de mon collègue pour que j'aie, d'un seul coup, un intérêt dans sa vie ? Est-ce qu'il s'était passé quelque chose dans sa vie ? Ou peut-être que j'étais juste ce symbole d'une jeunesse qu'il n'avait déjà plus ? Mais je n'eus pas le loisir de m'étendre plus longtemps sur les motivations de mon collègue, et de toute façon ce n'était pas comme si cela m'intéressait vraiment de savoir ce qui se passait dans sa tête, sinon j'aurais posé la question directement, mais le téléphone retentissait dans la poche de mon pantalon de pompier. Je m'empressai de décrocher ce stupide téléphone, dont la sonnerie aurait rendu dingue n'importe qui, trop pressé d'échapper à une discussion avec mon collègue, et espérant que ce n'était pas encore une blague d'adolescent attardé. Au ton de la voix du jeune homme à l'autre bout du fil je compris immédiatement que ce n'était pas une blague, avec l'expérience on apprend à reconnaître tout de suite les situations d'urgence, même à l'autre bout du fil. Après avoir réussi à savoir qu'elle était la cause et où était situé la maison je raccrochai, pris mon manteau et balancé le sien à John (mon collègue) "on y va, on a un incendie dans une cuisine à cause d'un gratin qu'une mère a laissé cramer, algonquin ave au 39".

Quelques minutes plus tard, nous étions devant la maison en question, la famille avait évacué comme je l'avais conseillé au jeune homme qui avait appelé et, pendant que mes collègues déroulaient la lance à incendie, je me dirigeais vers la mère et ses deux enfants, elle avait l'air totalement sous le choc tandis qu'ils se regardaient en chien de faïence, prêt à bondir l'un sur l'autre à la moindre remarque que pourrait faire l'autre. Je comprenais la réaction de la mère, après tout c'est son étourderie qui avait conduit à cet évènement, en revanche la réaction de ses enfants restait un mystère pour moi, car j'avais plus l'habitude de trouver des familles unies, enlacées, en pleurs, mais il n'en était rien. Enfin, ça faisait longtemps que j'avais arrêté d'essayer de comprendre les gens chez lesquels j'intervenais, pas que ça ne m'intéresse pas mais plutôt que les gens ne le comprenaient pas eux-mêmes "Madame ? Vous allez bien ? Ne vous inquiétez pas il n'y aura pas de soucis, nous allons rapidement maîtriser le feu et l'éteindre. Vous êtes sûr qu'il n'y a plus personne à l'intérieur ?" J'étais prêt à me diriger vers mes collègues pour leur prêter main forte mais quelque chose me retenait, qu'est-ce qui pouvait donc faire que ces deux personnes se détestaient autant ? Je me tournais donc vers eux, au risque de me faire insulter de tous les noms vu le regard que la demoiselle laissait à son frère, mais j'avais eu à faire à des solutions bien plus extrêmes dans mon métier, et cette remarque n'a rien avoir avec un manque de modestie de ma part ! "Et vous deux ? Ca va ?"

Voilà, j'étais dehors et ma mère me suivait de très près. C'était limite si elle ne m'avait pas poussé dans l'escalier pour passer en première et être plus vite dehors, en sécurité. Vive l’instinct maternel ! Nous étions donc sur le trottoir d'en face à attendre que Julianna arrive. Du moins, ma mère attendait qu'elle arrive ; moi je priais simplement pour que les flammes n'atteignent pas ma chambre. Oh mon dieu, suis-je égoïste. Je ne me rendais même pas compte de la situation. En fait, la cuisine pouvait bien bruler, tout comme le salon, le cagibi et les autres pièces à condition que ma chambre reste intacte. Je remarquais en fouillant mes poches que dans la précipitation je n'avais rien emmené avec moi. Même pas mon téléphone, ou une veste... ça aurait pu être utile. "Oh mon dieu... mon gratin" pleurait ma mère. Je me demandais si elle pleurait à cause du dîner qu'il allait falloir refaire ou alors parce que sa cuisine partait en fumée. "Eh oui maman... Le bon dieu a préféré faire bruler la maison plutôt que de nous obliger à manger ta pâté pour chiens..." lâchais-je avec désinvolture. Sans même me retourner je savais qu'elle me dévisageait avec un regard noir. Au lieu de répondre à mon attaque, elle trouva le moyen de me faire encore moins réagir. "Han ta soeur n'est toujours pas sortie... Je m'inquiète ! Vas donc la chercher!" Encore une fois... Vive l'instinct maternel ! La fille de mon futur mari n'est toujours pas sortie alors je sacrifie mon fils pour aller la chercher. Je m'esclaffais et haussais les épaules. Non mais vraiment... Elle me faisait bien rire cet après midi.
Toutefois c'est vrai que ça devenait quelque peu inquiétant : Julianna écoutait sa musique très forte et je n'étais pas sûre qu'elle m'avait entendu. Peut-être était elle encore en train de massacrer des chansons dans sa chambre... Mon inquiétude se stoppa vite parce qu'elle sortie enfin de notre demeure. La voir tousser eut le mérite de me faire rire. J'essayais de me retenir mais ce n'était pas facile. Ahahhahah. A vouloir faire la maligne et ne pas m'écouter... Voilà ce que l'on gagne.

"Mais de rien, sœurette !" dis-je en affichant mon plus beau sourire hypocrite et en accentuant le mot "soeurette", ce qui eut le mérite de faire réagir ma mère et de nous lancer un regard plein de... tendresse ? Beurk ! Je n'étais pas prêt de recommencer.
Les pompiers arrivèrent à peine quelques secondes plus tard. L'avantage quand il y avait un feu, c'était que les pompiers accouraient. Et les pompiers étaient connus pour être sexys. Ceux de Thunder Bay n'échappèrent pas à la règle. Le camion se gara avec précipitation au plus près de notre maison et deux des pompiers entrèrent dans la maison avec la lance tandis qu'un troisième s'approcha de ma mère. Je donnais un coup d'épaule à ma demie soeur, ayant déjà une idée de fou en tête. Dans sa combinaison, ce dernier était vraiment craquant ! Et puis... Julianna qui se demandait qu'elle était mon orientation sexuelle, c'était le moment de lui faire comprendre un point essentiel sur moi. Je remarquais que Julianna, elle aussi, était sous le charme du jeune pompier. "Rêves pas trop... J'me le ferais avant toi." lui soufflais-je tout doucement.
Puis notre "sauveteur" s'approcha vers nous après en avoir finis avec ma mère. Leur conversation ne dura pas longtemps et à vrai dire je ne fis même pas attention à ce qu'ils pouvaient bien se dire. Certainement des banalités quand quelque chose de la sorte se produit. "Et vous deux ? Ca va ?" Je me dépêchais de répondre avant que Julianna n'attaque à son tour. Toutefois, il fallait trouver quelque chose de pas trop crétin à dire, ou du moins, quelque chose qui avait du sens."Oui, maintenant que vous êtes là ça va beaucoup mieux..." Merde ! dans le genre je me grille je ne pouvais pas faire mieux. Je me repris directement. "J'veux dire... Vous, les pompiers hein... Avec un peu de chance il n'y aura pas trop de dégâts..."

« Mais de rien, sœurette ! » . Je manquais de m'étouffer une nouvelle fois. Je savais qu'on ne s'épargnait pas l'un et l'autre mais les surnoms affectueux étaient vraiment la pire chose qu'il pouvait me faire. Voyant ma future belle mère, nous regarder comme si nous étions sa famille parfaite, je ne pus m'empêcher de penser aux Van der Kamp, la famille pseudo idéale dans cette série dont je ne me rappelais plus le nom. Ils posaient pour des photos de de famille magnifiques avec des sourires parfaits alors qu'ils se détestaient tous cordialement. Nous étions comme eux, sauvant les apparences, faisant semblant d'être inquiets les uns pour les autres... Vraiment c'était écœurant, limite, j'avais envie de retourner dans la maison en flammes plutôt que de vivre des moments comme ça.. ce qui risquait malheureusement d'arriver souvent après le mariage. Heureusement, les pompiers arrivaient déjà. Au moins, on ne saurait pas sans toit. Il y avait peu de chance que la cuisine s'en tire, mais finalement ce n'était pas plus mal. Je n'avais de l'animosité pour Caitlin que quand elle cuisinait en fait. Je pensais m'enquérir de sa santé d'ailleurs, mais avant que je puisse ouvrir la bouche, Cassidy me mettait un coup d'épaule. WTF ?! Qu'est-ce qu'il voulait celui là ? Qu'on se batte là, devant sa mère et les pompiers ? Ça allait nous nuire mais j'étais prête à rendre coup sur coup. Alors que je pensais sérieusement m'attaquer à son oreille, je fus une nouvelle fois distraite. Un pompier était venu parler à Caitlin. Enfin, je disais un pompier mais c'était LE pompier. Celui qui faisait rêver toutes les filles.. Et aussi, tous les garçons comme en témoignaient les conneries que Bingham m'avait glissées à l'oreille. Beurk, d'où il me chuchotait dans l'oreille, comme si nous étions proches ? Dégoûtée, je m'écartais d'un pas pour ne plus sentir son souffle sur ma peau. Et puis, la suite no comment, quoi. Quoique si, il venait de lancer un truc et j'étais totalement motivée à entrer dedans.

Mais je n'eus pas le temps de lui faire part de ma décision, le pompier en question était venu vers nous. Ostensiblement, je la détaillais de la tête aux pieds. Oui vraiment à mon goût. Je le trouvais parfait à bien des égards. De toute façon, je crois que mes critères en la matière étaient descendus à force de voir Cassidy tous les jours. Ce dernier commençait d'ailleurs son baratin, répondant de manière niaiseuse à la question polie du soldat du feu Heavenwood. Et oui, j'avais maté son nom écrit sur sa poitrine, admirant ses superbes pectoraux au passage. Cassidy babillait toujours mais je pris la parole quand même. Qu'il ait fini ou pas, je m'en fichais royalement, j'avais quelques messages à faire passer. « Oui, de la chance. On s'en est bien tiré quand même. Enfin, c'est bizarre que Cassidy soit sorti de la maison avant moi. D'habitude, je suis toujours la première à réagir. . Bingham et moi, nous étions des champions dans les phrases à demi sens, et j'étais en train de lui faire comprendre clairement que j'entrais dans le jeu, même si notre fameux pompier devaient commencer à penser que nous avions des problèmes. Je regardais Cassidy, insistant plus sur certains mots. « Enfin, ça ce n'était pas une compétition... mais pour le reste.... Secouant la tête comme si je me rendais compte que je n'étais pas très claire dans mes propos, je reportais mon attention sur notre centre d'intérêt. Je battis des paupières, ayant l'air soudain effrayée. J'étais passé en mode séduction, avec une de mes techniques favorites : la demoiselle en détresse. « Mais c'est une bonne chose que vous soyez là. En fait, j'ai mis longtemps à sortir quand même, je crois que j'ai avalé beaucoup de fumée. J'ai mal à la gorge, et je n'arrête pas de tousser, n'est-ce pas Cassidy ? » . J'aimais bien le faire participer à sa défaite. Parce que moi, je planifiais une petite balade romantique en ambulance avec le plus sexy des pompiers de Thunder Bay.