Lightning Strokes
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 Don't speak, I know what you're thinking — Blue

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Sacha Mckinley

Sacha Mckinley

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MessageSujet: Don't speak, I know what you're thinking — Blue Don't speak, I know what you're thinking — Blue Icon_minitimeMar 31 Juil - 20:12

Cela faisait bien longtemps que je n'étais pas monté sur des patins. Je n'avais plus le temps, ni l'envie. J'aimais toujours autant le hockey mais il fallait croire que maintenant je préférais mettre en place les stratégies plutôt que d'être sur la glace. C'était mon rôle d'entraineur après tout. Pourtant, aujourd'hui les choses avaient changées. Je voulais me vider la tête. Je voulais prendre de la vitesse et glisser des heures et des heures. J'aimais beaucoup l'adrénaline que la vitesse nous procurais et je trouvais moins risqué de me procurer cette vitesse sur des patins plutôt qu'au volant de Hysteria, ma voiture. Cette voiture, j'y tenais comme à la prunelle de mes yeux. C'était probablement le bien le plus cher qui m'appartenait. Même si il y avait des tas d'autres objets à la valeur sentimentale, rien n'égalait mon Audi A5.
Seul dans la patinoire réservée à mes joueurs de hockey, j'avais mis la sono à fond et passais un agréable moment sur la glace.
Je pensais à tout ce qui s'était passé dernièrement. Ma vie qui tombait en ruine. Ma suspension au journal à cause de mon altercation avec June. Mon double qui rôdait dehors je ne sais ou et qui avait raconter toute la vérité à propos du monstre que je suis à présent. Encore une fois, il avait cru bon de tout raconté à cette ignoble femme, June. Pourquoi elle ? Je me le demandais encore. Je comptais toutefois lui en reparler. Je devais lui en parler. Même si je ne m'entendais pas avec elle, elle restait la petite amie de mon frère, elle faisait donc en quelques sortes de la famille McKinley. Je déglutis à cette simple idée qu'un jour elle puisse porter ce nom.
Après une bonne heure, je sortis de la patinoire. L'esprit plus leger, et surtout, bien determiné à parler à June. Il ne fallait donc pas que je me dégonfle. Je rangeais mes patins dans le coffre de ma voiture et je m'apprêtais à prendre la route pour parler à la jeune fille, réfléchissant mentalement à ce que j'allais lui dire. Je préparais mon discours comme un élève qui prépare son exposé oral.

C'est soudainement, alors que je prenais place dans ma voiture que je remarquais une petite rousse au bout de la rue. Elle sortait probablement de l'université. Il y avait beaucoup de monde dans la rue mais mes yeux ne pouvaient se détacher d'elle. C'était June ! J'en étais sûr et certain. D'un pas bien décidé alors je m'avançais en direction de la rouquine. Il était temps de prouver qui j'étais et qu'elle ne pouvais plus me rabaisser à chaque fois qu'elle le voulait. Il fallait aussi que je lui demande la discrétion la plus optimale à propos de mon pouvoir. J'étais même prêt à négocier. Je m'approchais doucement, sans me faire repérer. A pas de velour on pouvait même dire. Connaissant ma belle soeur, je savais qu'elle pouvait réagir de façon excessive. Surtout en public. Elle serait capable de me faire passer pour un psychopathe et tenterais de me faire faire emprisonner pour la fin de mes jours.
Je restais derrière elle et lui attrapait le bras. Elle s'arrêta net et avant même qu'elle ne puisse se retourner, je lui murmurais ma rédemption.
"Attends, s'il te plait. Je sais que tu ne veux pas me parler et que tu ne veux encore moins me voir, mais je crois qu'il faut que l'on s'explique après ce qu'il s'est passé chez toi. En fait, après tout ce qu'il se passe depuis presque bientôt deux ans. Je sais qu'on ne s'apprécie pas, que je t'ai fais du mal. On s'en ai fait réciproquement et tout cela dans un but que je ne comprends pas vraiment. Si je veux te parler c'est pour mettre les choses à plat et également pour te demander ou plutôt de te supplier de rester discrete à propos de ce que tu as découverts . Je t'en pris June, ne parle de mon pouvoir de dédoublement à personne. Pas même à mon frère, je t'en supplies. D'ailleurs ça va faire plus d'une semaine que je ne sais pas ou mon double est passé, ça m'inquiète de savoir qu'il peut se ballader partout en se faisant passé pour moi. Je sais que tu penses que je suis une mauvaise personne et que peut-être mon pouvoir est une bénédiction parce qu'il me permet d'avoir un double plus… gentil mais s'il te plait. Je suis prêt à faire tout ce que tu veux pour que tu n'en parles à personne. "
Je soupire longuement… Et lorsque je suis prêt à repartir dans ma tirade, je tire le bras de la jeune femme, voulant lui faire face pour voir sa réaction. "Et… Merde tu n'es pas June !"
Oh quelle misère. Je venais de raconter ma propre vie à une inconnue. Je ne l'avais encore jamais vu à Thunder Bay, après tout, je ne traînais pas vraiment à côté de la fac, je ne voulais pas que l'on me prenne pour un pervers en manque de jeune fille.
Je ne savais pas comment me sortir de cette situation. J'avais le chois. Partir en courant ou affronter cette fille.
Je décidais de l'affronter bien que pour le moment, j'étais encore bouché bée face à cette surprise.
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TJ. Blue Withaker

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MessageSujet: Re: Don't speak, I know what you're thinking — Blue Don't speak, I know what you're thinking — Blue Icon_minitimeMer 1 Aoû - 9:50

Nos professeurs avaient décidément choisi de nous pourrir notre week-end. En simplement deux heures, on avait obtenu plus de dissertations à rendre et de travaux pratiques à réaliser soi-même, qu'en presque trois semaines normales de cours. Alors évidemment, quand on nous lâcha enfin, nous pauvres élèves d'archéologie, nous nous sommes rués comme des furies à l'extérieur des amphithéâtres. Il n'y a pas de meilleur moment que la sortie du vendredi après-midi. Personne ne se pressait pour attraper son bus, et même les plus grosses têtes de la promotion sortaient le nez de leurs livres. Après avoir salué deux-trois connaissances, je partis d'un pas assez lent vers mon arrêt. J'avais huit minutes exactement, ce qui me laissait suffisamment de marge pour ne pas me dépêcher, sans pour autant pouvoir trainer à discuter de la nouvelle coupe de cheveux absolument effroyable de notre prof d'histoire romaine. On aurait bien pu passer des heures à en rire, mais les transports en commun de Thunder Bay n'attendent pas. Un jour ou l'autre, il faudra bien que je me décide à passer mon permis. J'allais certes galérer à me dégoter une voiture, mais avec une bonne dizaines d'années d'économie sur mon petit salaire de serveuse, tout était possible. Même si j'allais devoir me contenter du bus pendant encore un moment. Six minutes. Je pressais le pas. Poireauter une demi-heure pour attendre le suivant, non merci. Au pire, je pourrais reprendre mon souffle à l'intérieur du véhicule.

Sans crier gare, une main s'empara de mon bras. Je me figeais sur place. C'était vraiment pas le genre de trucs auxquels je m'attendais. Cette main ne me rappelait rien du tout, et j'avais beau passer intérieurement en revue toutes les personnes susceptibles de m'agripper ainsi, rien ne me venait. Une sacrée poigne. Et une assez grande main, vu la surface de mon bras emprisonnée de la sorte. Un homme, donc. Si ça avait été quelqu'un de la fac, il aurait certainement crié mon nom pour que je m'arrête, plutôt que de me courir après et de m'attraper parmi le monde. Donc, peu probable. Ensuite, qui pouvait bien se trouver dans le coin ? Seamore ? Non, j'aurais eu droit à une réplique acerbe, plutôt qu'à un contact physique. La liste s'amenuisait. Et inutile de préciser que cela m'inquiétait de plus en plus. C'est le problème quand on est totalement accro aux séries policières, on se fait immédiatement des films en imaginant le pire des scénarios. Ou peut-être étais-je en train de délirer, que j'avais tout simplement fait tomber quelque chose, et que quelqu'un voulait me le rendre. Mais... Non, je ne pense pas avoir fait tomber quoi que ce soit.
Toute cette réflexion ne dura qu'une fraction de seconde, et alors que j'allais faire face à l'inconnu, histoire de lui demander ce qu'il se passait, je sentis un souffle chaud près de mon oreille. D'accord, là, ça devenait carrément flippant. Il vaudrait mieux que je me fasse à l'idée qu'il s'agissait plutôt de la première solution, soit le psychopathe fétichiste des roux qui voulait me découper en rondelles et garder ma tête dans un congélateur en guise de trophée de chasse, plutôt qu'un bon samaritain me rendant aimablement ma carte de transport. Tiens, ça me faisait penser... Plus que quatre minutes, et je ratais mon bus.
    — Attends, s'il te plait. Je sais que tu ne veux pas me parler et que tu ne veux encore moins me voir, mais je crois qu'il faut que l'on s'explique après ce qu'il s'est passé chez toi. En fait, après tout ce qu'il se passe depuis presque bientôt deux ans. Je sais qu'on ne s'apprécie pas, que je t'ai fais du mal. On s'en ait fait réciproquement et tout cela dans un but que je ne comprends pas vraiment. Si je veux te parler c'est pour mettre les choses à plat et également pour te demander ou plutôt de te supplier de rester discrète à propos de ce que tu as découvert . Je t'en prie June, ne parle de mon pouvoir de dédoublement à personne. Pas même à mon frère, je t'en supplie. D'ailleurs ça va faire plus d'une semaine que je ne sais pas ou mon double est passé, ça m'inquiète de savoir qu'il peut se balader partout en se faisant passer pour moi. Je sais que tu penses que je suis une mauvaise personne et que peut-être mon pouvoir est une bénédiction parce qu'il me permet d'avoir un double plus… gentil mais s'il te plait. Je suis prêt à faire tout ce que tu veux pour que tu n'en parles à personne.
Bon. Je n'avais pas compris un traitre mot de ce murmure. Visiblement, on m'avait prise pour une autre, j'imagine la fameuse June mentionnée. Ça avait un côté rassurant, dans un sens. Au moins, je n'allais pas finir en morceaux entre des nuggets congelés et des bacs de glace à la fraise. D'un autre... C'était quoi ce délire de dédoublement de personne ? De pouvoir, qui plus est ? Ce type était schizophrène, ou c'était bien plus compliqué ? Des centaines de questions se pressaient au bord de mes lèvres, sans que je puisse pour autant les entrouvrir. L'homme en question n'allait pas tarder à découvrir que je n'étais pas celle qu'il pensait, et je redoutais sa réaction. Après tout, il venait de me raconter sa vie, peut-être même les détails les plus secrets. J'allais bel et bien finir au congélo, donc.
    — Et… Merde tu n'es pas June !
Je venais d'être retournée assez violemment, et mon cerveau s'était embrouillé d'un coup. Comme si ce petit mouvement avait déconnecté quelques neurones, et que je me retrouvais déboussolée. Enfin, pas réellement déboussolée, puisque j'étais devenue presque aussi performante et agaçante que la voix stridente de ces GPS haut-de-gamme. A une différence près, cependant. Je gardais mes informations pour moi, et ne répétais pas "Dès que possible, faites demi-tour !" à un conducteur paniqué sur autoroute. Enfin bref. Non, je n'étais pas June. Et c'était bien la première fois qui l'on me confondait avec quelqu'un. Les cheveux aussi flamboyants, ça ne court pas les rues. C'était peut-être donc ça, au final ? Cet homme, en face de moi, semblait vraiment persuadé de s'adresser à son amie. Ou peut-être pas amie, d'ailleurs. Enfin bref, cette fille. Cela ne signifiait qu'une chose : que je n'étais pas la seule rouquine de la ville. Gnaaha ! Un jour, nous vaincrons le monde ! Mais pas maintenant. Pour le moment, il fallait que je trouve quelque chose pour ne pas passer un sale quart d'heure aux prises du type en face de moi. En fait, il n'était pas si effrayant que ça. Bon, il était vrai qu'il avait l'air un peu bizarre, avec ses grands yeux sombres et ses cheveux hirsutes d'un noir de jais. Et puis, il semblait très mal à l'aise. Ça, je pouvais aisément le comprendre. Après tout, je n'étais qu'une petite inconnue, et il venait de me raconter sa vie. Son pouvoir. Je n'étais peut-être pas la seule, alors, à qui il était arrivé des trucs bizarres depuis l'orage ? Sauf que là, ça avait l'air bien plus dangereux que ma capacité à ne pas me perdre si l'on m'envoyait à Oslo avec un bandeau sur les yeux. Son don pouvait visiblement causer son auto-destruction, tu parle du délire. Ce ne devait vraiment pas être facile à vivre. Mais que pouvais-je faire ? Je ne savais vraiment pas quoi dire. Mieux valait éviter le ton de la plaisanterie, en tout cas. Il avait peut-être l'air abattu, il n'en restait pas moins grand et costaud. Surtout par rapport à moi. A côté, j'avais l'air d'une pauvre brindille, qui aurait pu être balayée d'un revers de main.
    — Je... Non. Je m'appelle Blue. Blue Withaker.
Je me suis retenue d'ajouter un "Pitié, ne me fais pas de mal" à la fin. Angoissée comme pas deux, ne sachant pas comment me dépêtrer de cette situation dans laquelle j'étais tombée bien malgré moi, je lançais des regards furtifs tout autour de moi, probablement pour éviter de le regarder dans les yeux. Oh, tiens, mon bus. Mon... Merde ! Mon bus partait sans moi. Il s'était arrêté pendant quelques secondes, avait attendu qu'une vieille dame en descende, et était reparti. Me laissant seule sur le trottoir, avec l'autre schizophrène qui me tenait toujours le bras. Il allait bien finir par me lâcher un jour, non ?
    — Et toi, tu viens de me faire rater mon bus.
C'était sorti tout seul. Dans un souffle. J'étais pitoyable. Avec toutes les confidences que je venais d'obtenir par le plus grand des hasards, la seule chose que je retenais était que j'allais devoir rentrer à pieds. Si ma vie devenait un film, je serais probablement le personnage le plus minable de toute l'histoire du cinéma. Je finis par oser jeter un regard au grand brun. J'avais fini de compter les gravillons autour de mes ballerines, et je n'allais pas pouvoir rester indéfiniment la tête baissée. Trente-deux cailloux, au passage.


Dernière édition par TJ. Blue Withaker le Jeu 2 Aoû - 10:50, édité 1 fois
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Sacha Mckinley

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MessageSujet: Re: Don't speak, I know what you're thinking — Blue Don't speak, I know what you're thinking — Blue Icon_minitimeMer 1 Aoû - 15:27

Trop d'émotions submergent mon cerveau. De la honte au départ. Je suis très mal à l'aise devant cette fille qui sait à présent tout de moi. Du moins, elle sait ce qui me dérange, ce qui fait de moi un monstre. Par conséquent, ce qui me fait honte. Ensuite, c'est un sentiment de colère. Je m'en veux de ne pas avoir été assez concentré pour me rendre compte que ce n'était pas June. Elle lui ressemblait pourtant tellement de dos. Je lui en veut également à elle car elle ne ma pas stoppé dans mon récit et m'a laissé dire ce que j'avais sur le coeur alors que rien ne lui été destiné. De plus, j'étais toujours surpris. Un frisson traversa ma colonne vertébrale lorsque je me rendis compte de l'ampleur que pouvais prendre les choses. Je ne connaissais pas cette fille. Visiblement elle était étudiante mais je savais pas dans quel domaine. Peut-être était-elle une future gratte papier qui voulait suivre mes pas comme je le faisais dans mon métier. Ce qui était ironique. Le journaliste qui a comme but de découvrir ces monstres aux pouvoirs se retrouve avec un pouvoir quelques mois plus tard. Si c'était un coup du destin, ce n'était pas sympa. Je ne croyais pas à ces conneries de toute façon.
La jeune femme se présenta. Blue.
C'était la première fois que je l'a voyais ici et c'était également la première fois que je rencontrais quelqu'un qui portait ce nom peu commun. Je fermais les yeux. Les ré-ouvrit. Ne sachant comme réagir. J'avais envie de m'enfuir. De me mettre au volant d'Hysteria et de partir loin assez longtemps pour que j'oublie cet incident.
Alors que je suis perdu dans mes pensées, elle déclara qu'elle venait de loupé son bus. Je haussais un sourcil, légèrement désabusé. C'est à ce moment que je me rend compte que je suis encore en train de lui tenir le bras fermement. Whoopsie Daisy. Je m'empresse de la lâcher, mettant ma main dans ma poche, encore plus gêné.

« Je… suis désolé. » Déclarais-je doucement. Je m'ébouriffais les cheveux, plissant les yeux afin de savoir comment rendre la situation moins embarrassante. Je lance un regard à la dénommé Blue. « Je t'aurais bien proposé de te ramener mais je pense que je viens assez de passer pour un fou… Je ne veux pas empirer la situation en passant pour un pervers pédophile alors que je ne le suis pas. » Je tentais de sourire mais je n'y arrivais pas. Les muscles de mes joues étaient encore trop contractés. Comme quand on a une crampe. J'essayais toutefois de ne pas paraître trop sévère. Je ne voulais pas l'effrayer. Cette fille en savait trop et je ne voulais pas tenter le diable en me montrant ignoble avec elle. Après tout, elle ne savait toujours pas comment je m'appelais, elle ne pourrait donc pas parler de moi dans un quelconque journal. Peut-être que je n'avais pas dévoilé mon identité pour me protéger. Inconsciemment.

J'avais préparé le discours que je venais de dire pendant un moment et voilà que lorsque j'ai le courage de le dire, ce n'est pas à la bonne personne, ce qui me met dans une position encore plus inconfortable. Je devais m'expliquer avec Blue. Elle en savait trop en effet, mais nous n'étions pas dans un film, je n'allais pas l'éliminer comme une vulgaire mafia Russe. Je soupirais, un long soupir et me reculais, remarquant que j'étais assez proche de la petite rouquine.
« Bon… Comme tu l'as compris, ce que je viens de dire, ne t'étais pas destiné. Tu n'étais pas censée entendre tout ça alors… Si… Tu pouvais simplement oublier toute cette conversation, ça serait parfait. Ca me rendrait un immense service. » Cette fois, je réussis à sourire. C'était le sourire le plus embarrassé de l'univers. Je me reculais encore. « Alors… uhm… Je vais te laisser, d'accord… On ne se recroisera plus et tu continues ta vie comme si tu ne m'avais jamais vu. »
Dans les formules de politesse on apprend à dire que ce fut un plaisir de rencontrer cette personne, pourtant, j'ai beau avoir eu une éducation très stricte basée sur la politesse, je ne pouvais pas me résoudre à dire de telles choses dans ces circonstances. J'étais prêt à m'en aller, à retourner sur le parking de la patinoire des ThunderWolves mais je n'y arrivais pas. Je n'arrivais pas à tourner le dos à Blue. J'étais trop méfiant. Je ne la connaissais pas. Et j'étais presque effrayé.
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MessageSujet: Re: Don't speak, I know what you're thinking — Blue Don't speak, I know what you're thinking — Blue Icon_minitimeMer 1 Aoû - 19:09

Il finit par me lâcher. J'étais prise d'une folle envie de me masser le bras, là où il m'avait tenue pendant presque cinq minutes, tellement fort que ça avait failli me couper la circulation. Sauf qu'il semblait plus qu'embarrassé. Limite, je me sentais mal pour lui. Je me contentais donc de remuer mon bras dans le vide pour en chasser les fourmis, de la manière la plus discrète possible. Même si la discrétion et moi, ça fait deux, et qu'il avait certainement remarqué mes petits gestes malhabiles. C'était fou à quel point il était tendu, vraiment. A croire que je lui faisais peur. Qu'il aurait préféré s'enfuir à toutes jambes plutôt que de rester ne serait-ce que dix secondes supplémentaires dans un périmètre d'approximativement vingt-huit kilomètres de rayon autour de moi. Franchement, j'avais presque de la peine pour lui, et son regard de chien battu. Pauvre chou, je lui aurais bien fait un gros câlin, histoire de lui faire comprendre que je n'étais pas méchante et que je n'allais pas le bouffer en salade-vinaigrette. Mais ça aurait été plutôt déplacé, sachant qu'on ne se connaissait pas du tout, et que je l'avais pris pour un psychopathe il y a de ça moins de cinq minutes.
    — Je… suis désolé. Je t'aurais bien proposé de te ramener mais je pense que je viens assez de passer pour un fou… Je ne veux pas empirer la situation en passant pour un pervers pédophile alors que je ne le suis pas.
Bon, au moins, il avait conscience qu'il pouvait avoir l'air flippant. Ceci dit, j'étais vraiment embêtée pour rentrer chez moi, alors... Non, quand même. Je n'allais pas oser. Là, ce serait moi qui passerait pour une grosse malade. Une pauvre fille inconsciente et naïve. D'un autre côté, j'allais faire quoi ? Poireauter comme une idiote ? S'il déviait sa route pour m'emmener je-ne-sais-où, je le saurais tout de suite, de toute manière. C'était un peu à prendre ou à laisser, il y avait des risques, mais bon. Après tout, quand on prend un taxi, on ne connait pas personnellement le chauffeur. Ouais, d'accord, ça n'a rien à voir. Mais bon, quand même.
    — Pour ta gouverne, je suis majeure, donc question pédophilie tu repasseras. Et franchement, ça m'arrangerait que tu proposes quand même, parce que le prochain bus passe dans une éternité et que la nuit va bientôt commencer à tomber.
J'ajoutais un sourire ultra-bright, rajoutant une couche à cette petite teinte d'humour. Il fallait bien détendre l'atmosphère. On n'allait pas rester là, planté comme deux abrutis, à s'épier suspicieusement pendant des jours. Il fallait bien qu'on bouge, avant de prendre racine. Et quitte a être devenue malgré moi une pseudo-confidente qui n'avait rien compris à son charabia, autant me montrer sympathique et amusante. Tâcher de bien m'entendre avec ce garçon, au moins jusqu'à être parfaitement en sécurité chez moi, avec Hippolyte pour me protéger. Mon fauve. Quoique, ce devait être le chat le plus peureux et empoté du monde. Rien que passer du canapé à la table basse, qui n'étaient séparés que par une trentaine de centimètres, était une véritable aventure pour lui. Il était donc fort à parier qu'il ne me serait d'aucune utilité face à un fou furieux, et qu'il irait se cacher dans l'angle du salon, derrière l'énorme plante en pot que mes parents m'avaient offert lors de mon aménagement. Je n'ai jamais su ce que c'était, comme plante, d'ailleurs. Faudra que je songe à leur demander. Ou à regarder sur internet, ça m'évitera les commentaires de ma mère, qui serait bien capable de m'envoyer prendre des cours de botanique.
    — Bon… Comme tu l'as compris, ce que je viens de dire, ne t'étais pas destiné. Tu n'étais pas censée entendre tout ça alors… Si… Tu pouvais simplement oublier toute cette conversation, ça serait parfait. Ça me rendrait un immense service.
Il s'était reculé. Beaucoup, même. C'est vrai que son visage n'était jusque là qu'à quelques centimètres du mien, qu'il était ainsi obligé de se pencher vers moi, et que ce devait être plutôt inconfortable. Maintenant qu'il était droit, je pouvais voir qu'il était quand même assez grand. Bon, peut-être pas géant non plus, étant moi-même minuscule j'ai une notion des tailles assez erronée. Mais quand même. Ce devait être un sportif, ou un truc du genre. Les mecs assez grands et en bonnes conditions physiques sont pratiquement toujours sportifs dans l'âme, de toute manière. Ce devait être quelque chose d'assez viril, sans pour autant passer dans le cliché. Je ne savais pas vraiment, en fait, ce que cela pouvait être. Du combat, peut-être ? Non, j'avais du mal à l'imaginer en kimono. Un truc avec moins de contact. Et un sport d'équipe sûrement, parce que visiblement il n'appréciait pas être au centre de l'attention. Je finirais bien par trouver.
    — C'était destiné à cette fameuse June, hein ? Par contre, désolée de te dire que j'oublierais rien. Je n'en parlerais pas si tu veux, mais... J'ai pas encore réussi à installer un bouton "Erase" dans mon cerveau. C'est vrai que ça pourrait être sacrément utile, mais bon. Bref.
J'étais décidément sacrément quiche. J'aurais pu marmonner un petit "Mais oui, bien sûr. Pas de problèmes", mais non. Je préférais être honnête, ça m'éviterait probablement des ennuis dans le futur. Quoique, peut-être pas, en fait. Je jouais vraiment trop avec le feu, là. Ce n'était pas bon signe. Et j'étais même sacrément mal engagée.
    — Alors… uhm… Je vais te laisser, d'accord… On ne se recroisera plus et tu continues ta vie comme si tu ne m'avais jamais vu.
Pour un type décidé à s'en aller, il n'était pas très réactif question mouvement. Il continuait à me faire face, sans bouger. Comme s'il ne voulait pas me tourner le dos. C'était quoi cette blague ? Relax, hein. Je n'allais pas sortir un sabre de sous ma veste pour le poignarder sans scrupules, et je n'étais pas non plus la reine d'Angleterre. J'étais si effrayante que ça ? On m'avait toujours dit que j'étais aussi angoissante qu'un bébé pingouin, et je l'avais toujours cru. Or là, à en croire son regard, on aurait plutôt dit que je ressemblais à une veuve noire plutôt qu'à un bébé pingouin.
    — Attends. Je peux peut-être t'aider. Tu as dit avoir perdu ton... "double" dans la ville. Tu dois parler d'un jumeau, ou truc comme ça, j'en sais trop rien, mais sache que je peux le retrouver, si jamais.
Après tout, il m'avait dévoilé ce qui semblait être son pouvoir. En guise de bonne foi, je pouvais aussi lui montrer que j'en avais un également, et que j'étais une fille cool. Un vrai bébé pingouin. L'orage m'avait fourni le don de géolocalisation, et je l'utilisais généralement pour trouver mon chemin. Mais je pouvais en fait trouver absolument tout ce que je voulais. C'était assez marrant, d'ailleurs. Et très utile pendant les soldes, aussi. J'allais directement là où je savais qu'il y avait ma taille encore disponible, et je gagnais un temps fou. Retrouver quelqu'un pouvait donc se révéler assez aisé. Et puis, même si je n'avais pas besoin de réelles informations, cela serait un bon prétexte pour poser des questions. Encore fallait-il qu'il accepte de me faire confiance. Même si pour le coup, je pense qu'il n'avait pas trop le choix.
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Sacha Mckinley

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MessageSujet: Re: Don't speak, I know what you're thinking — Blue Don't speak, I know what you're thinking — Blue Icon_minitimeMer 1 Aoû - 21:27

Je suis étonné lorsque la jeune femme sous entend que je pouvais très bien lui proposer de la ramener, que visiblement ça l'arrangerais même. Je reste toutefois muet tellement l'incompréhension est grande. Récapitulons : elle sort de la fac, je l'aborde, lui broie le bras et lui déclare mes sentiments les plus personnels concernant ma belle soeur, dévoilant l'existence de mon pouvoir sans même la connaître et cette fille n'est pas dérangée par l'idée que je la dépose chez elle ? Sans compter que je devais avoir quelques années de plus qu'elle. Etait-elle irlandaise ? Ca lui ferait un nouveau point commun avec June et expliquerait cette folie. Ou alors peut-être écossaise ? Je parlais en connaissance de cause, les écossais ont toujours été terribles. Elle a la couleur de cheveux correspondait, toutefois, je n'entendais pas l'accent handicapant dont moi j'ai hérité depuis ma plus tendre enfance. C'est d'ailleurs en regardant un peu plus ses cheveux que je m'aperçois qu'ils sont beaucoup moins terne que ceux de June ou autrement dis, beaucoup plus flamboyant. Ca aurait pu être un indice me permettant de ne pas commettre cette erreur. Malgré tout, je ne pouvais pas revenir en arrière. Non, malheureusement, mon pouvoir était beaucoup moins amusant et surtout, beaucoup moins utile ! Avoir son double qui peut sortir de mon corps pour me faire la morale et essayer d'améliorer mes relations sociales… c'était plutôt a pain in the ass.
Blue était comique. Elle ne se contentait pas de répondre simplement à ce que je disais par des monosyllabes. C'était agréable, même si ce n'était pas vraiment ce que je voulais. Elle sourit et j'esquissais un sourire à mon tour, un peu moins gêné que tout à l'heure. Enfin quand même. Faut pas abuser non plus.

Malgré tout, petit à petit, je reprenais de l'assurance. J'essayais de relativiser la situation, repensant à toutes les choses embarrassantes qui m'étaient arrivées. Entre mon mariage à Las Vegas avec une russe que je n'avais revu qu'une fois depuis tout en ayant le doute de l'avoir mise enceinte et la convocation de mon patron pour avoir frapper June au bureau… Oui, je pouvais reprendre confiance en moi. Blue semblait une fille bien aux premiers abords. Pas méchante et… honnête comme je venais de le découvrir.
J'arrêtais de penser à Svetlana et à mon boss, et affrontais la réalité. Il fallait que je me montre cool moi aussi si je ne voulais pas avoir l'air encore plus cinglé.
« Oui June, la petite amie de mon frère, et de dos tu lui ressembles beaucoup… d'où le malentendu… et en effet, ça pourrait être utile mais comme tu dis… Bref. » ajoutais-je en souriant timidement. C'était agréable d'avoir les muscles de mes joues plus décontractées et de reprendre le contrôle de mes expressions faciales.
A présent, je me sentais mal de vouloir la laisser ici. Visiblement, elle ne voulait remuer le couteau dans la plaie en me questionnement sur ma rédemption qui ne lui était pas destinée. Et je m'en voudrais énormément si quelque chose lui arrivait alors qu'elle rentrerait chez elle ce soir. J'allais faire un effort. Au point ou j'en étais, c'était le moins que je puisse faire. Je jetais un coup d'oeil à Hysteria, garée quelques mètres plus loin. Cette voiture était ma fierté, et j'adorais conduire alors même si elle n'habituait pas tout près, le trajet ne serait pas un problème.
Je restais toutefois planté comme un con, ayant annoncé mon départ, je ne savais pas comment lui proposer de monter avec moi. C'est alors elle qui coupa ce silence pesant en m'annonçant quelque chose de surprenant. Je fronçais les sourcils dans un premier temps puis mon visage se radoucit instantanément.

« J'ai peur de ne pas comprendre mais… Je t'avoue que je suis interessé pour le retrouver. Mon…euh… jumeau. » Je serrais les dents, au moins ça avait l'air plus probable. Même si je me doutais qu'un jour ou l'autre, il faudrait que j'avoue tout. Et puis… avec ce qu'elle venait de m'avouer… J'allais surement avoir des questions à mon tour.
« En fait… Si ça t'arrange vraiment, je peux te ramener. Suis moi, je suis garé sur le parking de la patinoire. » Et enfin pour la première fois, j'osais lui tourner le dos, partant en direction d'Hysteria d'un pas ni trop rapide, ni trop lent. Je fouillais frénétiquement dans mes poches pour y trouver mes clefs, une fois un main, j'appuyais sur le bouton qui fit clignoter les phares de mon Audi A5, noire, coupée sport, alors que nous nous en approchions.
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MessageSujet: Re: Don't speak, I know what you're thinking — Blue Don't speak, I know what you're thinking — Blue Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 12:52

Je passais officiellement pour une folle furieuse. Il me regardait avec de gros yeux, ronds comme des soucoupes, comme si j'avais un problème cognitif de la pire espèce. Quoi, j'avais dit quelque chose de travers ? Lui-même ne semblait pas comprendre pourquoi et comment je réussissait à lui faire confiance, ou du moins suffisamment pour le laisser me ramener. D'ailleurs, il devait tellement peu s'attendre à cette réaction, qu'il resta muet pendant de longues secondes. A croire qu'il se considérait lui-même comme un danger public; et qu'il semblait impossible que quiconque puisse le suivre sans rechigner. Autant dire que ce n'était pas très engageant. D'un coup, je me demandais ce qui avait bien pu me traverser la tête. J'étais donc parfaitement inconsciente, c'était un fait. Il faudrait même que je songe à voir un psychologue, voire un psychiatre, ou un truc qui commence par "psy". J'ai jamais su comment les différencier, d'ailleurs. J'irais voir quelqu'un, comme on dit. Ou me faire suivre. Bref, voilà. Au moins, j'avais réussi à le faire sourire. Il ne devait pas s'attendre à ça du tout. De toute manière, j'étais un moulin à paroles, et paniquée ou non, je déblatérais pendant des heures. Plus quand j'étais stressée, d'ailleurs. C'était un moyen d'évacuer mon angoisse, parler et remuer les mains en un langage des signes qui m'est propre. Mes moulinets de ressemblaient généralement à rien, mais c'était comme ça. J'étais la seule de la famille à avoir ce tic, et c'est quand même assez handicapant quand on décide de parler à table. Je dois souvent faire un choix entre manger et discuter. Vu que tenir une fourchette pleine et poursuivre un discours simultanément relève de l'impossible.
    — Oui June, la petite amie de mon frère, et de dos tu lui ressembles beaucoup… d'où le malentendu… et en effet, ça pourrait être utile mais comme tu dis… Bref.
Pendant un court instant, je crus qu'il s'était coupé de la réalité, plongé dans ses réflexion. Ce regard vide ne trompe pas, ça signifie pratiquement toujours que de vieilles images de souvenirs plus ou moins enterrés nous repasse devant les yeux. Mais non, ça allait. Il était toujours là. Ce mec était sacrément inquiétant, quand même. Vraiment dérangé. Lui aussi, il ferait mieux d'aller voir un psy avant qu'il ne soit trop tard. Sauf que je ne pouvais décemment pas lui proposer ouvertement, là maintenant. Déjà que je devais passer pour une cinglée, il ne fallait pas abuser. Même si, clairement, il n'était pas totalement sain d'esprit.
    — C'est la première fois qu'on me confond avec qui que ce soit, mais bon.
Je désignais mes cheveux d'une petite mimique, à mi-chemin entre la moue et le sourire. Frénétiquement, j'enroulais une mèche rousse autour de mon index, à l'infini, les tours se défaisant au fur et à mesure. Mes cheveux étaient tellement fins et lisses qu'ils glissaient entre mes doigts, de toute manière. Et aucune coiffure ne tenait jamais, ou alors j'étais obligée de me vider une bombe de laque entière sur la tête. Du coup, la plupart du temps, ma chevelure flamboyante était lâchée, et tombait dans le creux entre mes omoplates. Comme ça, on me remarquait de loin, parmi la foule de blonds et de bruns plus ou moins foncés. Et vu qu'à m'a connaissance, j'étais la seule rouquine de Thunder Bay, on savait immédiatement si j'étais dans les parages ou non. Ce qui n'a pas toujours que des avantages. Et qui m'a toujours empêchée d'arriver par surprise, aussi.
    — J'ai peur de ne pas comprendre mais… Je t'avoue que je suis intéressé pour le retrouver. Mon…euh… jumeau.
De ne pas comprendre ? C'était une blague, ça, non ? L'hôpital qui se fout de la charité. Clairement. J'avais du emmagasiner pas mal d'informations, toutes aussi invraisemblables les unes que les autres, à propos des pouvoirs, de double perdu dans la nature, de belle sœur rousse, et de ratage et bus, et voilà que moi, avec mes trois phrases parfaitement simples, je n'arrivais pas à être comprise. J'étais capable de retrouver ce fameux jumeau. Ce n'était tout de même pas compliqué à capter. Qu'il n'arrive pas à assimiler comment, je peux le comprendre. Mais question forme, il n'y avait rien à redire. Enfin bon. Mieux valait ne rien ajouter à ce propos, je risquais de me mettre dans de beaux draps pour pas grand chose. Je me contentais d'un sourire, quelque peu forcé je dois l'avouer, afin de me montrer engageante. C'est vrai que je n'avais pas l'air d'un super détective, et que j'aurais eu l'air bien ridicule avec une pipe à la bouche en mode Sherlock Holmes. Mais comme on dit, il ne veut mieux pas se fier aux apparences, n'est-ce pas ? Un peu comme les dentistes. Qui semblent être de gentils médecins, mais qui au fond doivent être de vrais tortionnaires ravis de faire des bruits plus qu'inquiétant avec leur fraise. Quoique non, c'est exactement l'inverse de ce que je suis moi. Moi qui ait l'air limite quiche sur les bords, mais qui en fait peut me montrer très douée lorsque je m'en donne la peine. Donc en effet, rien à voir avec les dentistes... Bref. J'aime pas les dentistes, de toute façon.
    — En fait… Si ça t'arrange vraiment, je peux te ramener. Suis moi, je suis garé sur le parking de la patinoire.
Le parking de la patinoire... Intéressant, tout ça. Jamais personne ne se garait là-bas, alors que c'était juste à côté de la fac. Je soupçonnais l'entrée payante, ou la nécessité d'avoir le ticket d'entrée sur la glace pour pouvoir sortir, mais en fait non. C'était assez drôle de voir des dizaines de voitures galérer à trouver une place, à tourner et virer pendant de longues minutes devant le portail de l'université, pendant que le parking de la patinoire restait résolument désert. Si cet homme avait déposé sa voiture là-bas, ce devait être un habitué de la glace, qui n'avait pas peur de se faire rayer sa carrosserie par des lames affutées. C'était une rumeur qui faisait jaser à l'intercours. Il semblerait que l'équipe de hockey n'appréciait pas qu'on pique leurs places de parking, et qui se vengeait en rayant la peinture. Je n'y croyais pas des masses, mais c'était certainement une raison pour lesquelles personne ne se garait là-bas.
    — Tu fais du hockey, non ?
Je marchais derrière lui, ou plutôt trottinait pour rattraper son pas, bien qu'il semblait ne pas aller très vite comparé à son allure habituelle. Mais vu que j'étais du genre très lente... Ça devait être ça. Un sport collectif, assez brutal, mais parfaitement réglementé pour éviter les abus. Mon père m'avais emmenée voir un match, quand j'étais petite. Par contre, j'étais tellement gamine que je n'avais rien compris, que mon moment préféré avait été de me goinfrer de noisettes achetées à la pause, et j'avais en prime attrapé un rhume à cause du froid. Depuis, je n'étais jamais retournée voir un match de hockey. Mon père, par contre, restait un fervent supporter de l'équipe de Thunder Bay, malgré les mauvais résultats occasionnels. S'il faut, j'allais monter dans la voiture de son joueur préféré, sans le reconnaitre. Mieux valait que je n'en parle pas à mon paternel, ou il allait entrer dans un état proche de l'hystérie, mêlée de reproche.
    — Tu ne m'as pas donné ton nom, au fait.
Avec tout ça, je ne savais même pas comment il s'appelait. Il avait transformé mon bras en bouillie, m'avait fichu une peur bleue, m'avait raconté la moitié de sa vie, m'avait fait louper mon bus, et je ne connaissait même pas son identité. Alors que j'avais décliné la mienne. D'un coup, je me sentis dans une sorte de statut d'infériorité, comme s'il avait marqué un point de plus que moi, qu'il avait un avantage que je ne possédais pas. La méfiance prit le dessus, et j'arrêtais de trottiner. Je marchais à mon rythme, c'est à dire très lentement, vers la magnifique voiture plantée en plein milieu du parking. Au pire, si je n'allais pas assez vite, il attendrait. Une sacrée belle bagnole, au passage. Il devait avoir un paquet d'argent, pour se payer un bolide pareil. Il me faudrait certainement des siècles de dur labeur pour parvenir à m'offrir un truc pareil. Je fis la moue, continuant de m'approcher. Je n'aimais pas trop ça, au final.
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Sacha Mckinley

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MessageSujet: Re: Don't speak, I know what you're thinking — Blue Don't speak, I know what you're thinking — Blue Icon_minitimeJeu 2 Aoû - 15:42

C'est la première fois qu'on me confond avec qui que ce soit, mais bon. Et c'était bien la première fois que je confondais quelqu'un. Du moins, il m'était déjà arrivé de héler quelqu'un dans la rue pensant que c'était Ian ou un collègue et de me tromper lamentablement évidement, mais jamais je m'étais planté à cette extrême. Puis me dirigeant vers la patinoire avec Blue, je fus traversé par un frisson. Faisais-je la bonne chose ? Etait-il vraiment nécessaire que je la ramène ? Etait-ce une bonne idée de passer encore plus de temps avec elle ? Je me posais la question mais maintenant qu'elle avait dit qu'elle était capable de savoir ou alt-Sacha se trouvait, j'étais désireux d'en savoir plus. Avais-je à faire à quelqu'un comme moi ? Avais-je à côté de moi un monstre à pouvoir ? Possible. Il fallait vraiment que je démissionne de mon poste au journal. Je ne pouvais plus continuer à vivre comme ça. Je venais d'avouer mon pouvoir à la petite rouquine et maintenant que je pensais que elle aussi en avait un, je me voyais déjà écrire un papier relatant ses capacités. Il était hors de question que je prenne ce risque. Il fallait également que j'arrête de penser comme ce vautour que j'étais avant de devenir ce… que je suis.
J'avais tellement haïs ces personnes qu'en être un moi même me faisait vraiment mal. C'était dur à encaisser. Surtout quand votre pouvoir consistait à avoir quelqu'un qui vous procure des crampes d'estomac constamment lorsqu'il est à l'intérieur de vous ou alors qui passe son temps à vous culpabiliser sur votre consommation d'alcool et de tabac. Du moins… Il essaye.
Blue me questionna alors que nous approchions de la patinoire. Elle avait fait une déduction juste. Et ma réponse allait devoir me faire donner des renseignements sur moi. Au point ou j'en étais de toute façon, il faudrait bien que je finisse par me présenter. Confidence pour confidence.
« Oui, bien deviné. Je suis capitaine de l'équipe des Thunderwolves. »

Le hockey était une de mes passions avec le dessin. J'y consacrais beaucoup de mon temps et n'étais que rarement déçu. Puis arrive le moment de me présenter. Je ralentis la cadence et me retournais pour lui faire face. C'est alors que je remarquais qu'elle avait visiblement ralentit le pas bien plus tôt et même qu'elle commençait à se méfier. Enfin une réaction normale. Je souris en pensant à la situation. C'était vraiment hilarant. Du moins, tout dépendait du point de vue. Je m'arrêtais, laissant Blue s'avancer doucement.
« C'est vrai… Je m'appelle Sacha. » Déclarais-je en sortant mon paquet de cigarettes. J'en plaçais une au bout de mes lèvres. Si j'étais en condition de fumer, c'était un bon signe, cela prouvait que je revenais à mon état normal. Il était temps. Je regardais Blue qui était encore à quelques mètres de moi. « Sacha McKinley pour être précis. Je viens d'Ecosse, j'ai un frère qui s'appelle Ian, un chat qui s'appelle Bradley. Je me suis marié avec une Russe que je ne connais pas à Las Vegas et pour finir ma belle soeur me deteste et veut ma peau, voilà pourquoi j'ai dis toutes ces choses un peu plus tôt quand je pensais encore que je m'adressais à elle. » Je marquais une pause, le temps re tirer une latte sur ma cigarette comme si ça me donnait du courage. « Au point ou j'en étais, je me suis dis que je pouvais te raconter encore plus ma vie. » rigolais-je « Non, plus sérieusement, je comprends que tu hésites à monter avec moi, et je ne t'oblige à rien, c'est toi qui vois. Je pense quand même qu'on devrait parler de ce qui s'est passé tout à l'heure. »
Wah, pour être honnête, je venais de faire fort. Je me retournais et repartis en direction d'Hysteria. Je m'adossais à ma voiture en attendant de finir ma cigarette. Je ne fumais jamais à l'intérieur. Et au moins, ça laissait le temps à Blue de se décider.
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MessageSujet: Re: Don't speak, I know what you're thinking — Blue Don't speak, I know what you're thinking — Blue Icon_minitimeVen 3 Aoû - 14:07

Plus nous nous approchions de la voiture, plus mon appréhension grandissait. Mes pas se faisaient encore plus lents, encore plus petits. J'avais presque du mal à mettre un pied devant l'autre. D'un côté, j'avais envie de lui faire confiance, de le suivre et de me dire que le monde n'était pas forcément mauvais, et que ce n'était pas parce qu'on était un pas doué de la vie qui ne sait même pas reconnaitre sa belle-sœur qu'on est un fou furieux en cavale. Mais de l'autre, je n'avais aucune raison de baisser ma garde. Vraiment aucune. Si ce n'est que de compter sur la bonté naturelle des gens. Mais là, ça faisait vraiment trop Laura Ingalls. De toute manière, j'avais l'air stupide, avec des nattes, alors avec la petite robe à carreaux en prime, c'était même pas envisageable. Pourtant, ma curiosité prenait le dessus. Malgré tout, je voulais en savoir plus, sur ce double bizarre dont il était question. Vu l'hésitation dont il a fait preuve en parlant de jumeau, ça m'a l'air bien plus compliqué que ça. Il aurait directement parlé de jumeau, de toute façon, si ça avait été le cas. Or là... Un double. Impossible de réussir à me figurer ce que cela pouvait être. Une sorte d'hologramme ? Fallait que j'arrête la science-fiction. La réelle question qui se posait était de savoir si j'allais réussir à dénicher ce fameux double, au cœur de la ville, sans la moindre information. En ne sachant même pas si ce truc était humain ou non. Sur quoi j'allais tomber, franchement ? Et si c'était dangereux, merci bien. Parce que là face au grand brun, au pire, je pourrais réussir à m'échapper quitte à bousiller cette jolie voiture. Mais si j'en avais deux comme ça sur le dos, ça allait être une autre paire de manches. Je devais facilement mesurer vingt centimètres de moins. Et je n'osais même pas imaginer ce que ça donnait question poids et masse musculaire. Là encore, j'étais en infériorité certaine, impossible de m'en sortir vivante. Je ferais mieux de prendre mes jambes à mon cou, de m'enfuir le plus vite possible, sans même prendre la peine d'attendre le prochain bus, de m'enfermer chez moi à double tour, et de serrer Hippolyte contre moi. Après tout, il y avait une chance qu'il soit allergique aux poils de chat. C'était assez courant, apparemment. Et ce genre de trucs ne se commande absolument pas, on a beau être champion de je-ne-sais-quoi, on ne peut pas lutter contre les allergies. C'est un peu comme l'ail qui fait fuir les vampires, il ne suffit pas de grand chose pour terrasser un gros méchant. Revigorée par cette idée, j'avançais avec plus de prestance, la tête haute. Comme quoi, mon chat pouvait se révéler utile, de temps en temps. Bien malgré lui, cependant.
    — Oui, bien deviné. Je suis capitaine de l'équipe des Thunderwolves.
J'avais donc vu juste. Je n'en revenais pas. J'étais tellement fière de moi que j'aurais pu courir autour d'un cercle imaginaire, les index levés vers le ciel, et hurlant ma victoire à m'en déchirer les cordes vocales. Mais bon, cela aurait été un peu trop gros, il valait mieux que je reste discrète. Je n'avais pas gagné de coupe du monde ou de titre olympique, non plus. J'avais juste fait fonctionner mes neurones. Pourtant, c'était tellement rare de parvenir à une conclusion aussi exacte, que je ne pouvais pas m'empêcher d'avoir un sourire niais et béat collé sur le visage. Je devais avoir l'air sacrément stupide, d'ailleurs. Laura Ingalls, le retour. J'avais beau tenter de le contenir, de paraître impassible, rien à faire. Mon visage laisse transparaitre la moindre émotion dans des proportions démesurées. Les cacher revient à faire un remake de mission impossible, et on va dire que j'ai pas vraiment la même allure que Tom Cruise. Et puis, de toute manière, les combinaisons moulantes en matériau plastique hyper-perfectionné, je suis sûre que ça ne m'irait pas. Encore pire que la petite robe de la Petite Maison Dans La Prairie. Quoique, peut-être pas, quand même.

Il finit par s'arrêter, attendant visiblement que je m'approche. En fait... Non. C'était principalement pour fumer. Pitié, quelle horreur. En plus d'être tombée sur un mec bizarre qui avait perdu son clone probablement imaginaire en ville, qui manquait d'avoir peur de moi pour un rien et qui souriait dans le vide sans raison apparente, il fallait que ce soit un accro à la cigarette. Ça commençait sérieusement à faire beaucoup, là. J'avais une veine incroyable, quiconque aurait passé sa vie à rechercher un type pareil s'y serait cassé les dents, alors que moi, j'étais sortie de cours le plus naturellement du monde, et il m'était tombée dessus. C'était fou à quel point cette odeur prenait le nez et la gorge. J'étais sûre que le cuir des sièges de la voiture allait en être imprégné, et que j'allais probablement faire le chemin en apnée. Et même si je m'étais toujours relativement bien débrouillée en natation, l'apnée était loin d'être ma discipline favorite. Si je tenais quatre minutes, ce serait le maximum. Il me restait la possibilité de respirer exclusivement par la bouche, mais s'il s'en apercevait, j'aurais l'air vachement quiche. En mode poisson. Blup-blup. Inspire-expire. Nemo, sort de ce corps.
    — C'est vrai… Je m'appelle Sacha.
    — Eh bien, enchantée, Sacha.
    — Sacha McKinley pour être précis. Je viens d'Écosse, j'ai un frère qui s'appelle Ian, un chat qui s'appelle Bradley. Je me suis marié avec une Russe que je ne connais pas à Las Vegas et pour finir ma belle sœur me déteste et veut ma peau, voilà pourquoi j'ai dis toutes ces choses un peu plus tôt quand je pensais encore que je m'adressais à elle.
Je pensais bien évidemment qu'il allait s'arrêter après m'avoir donné son prénom. Mais non. J'ai eu droit à la petite histoire complète, si c'est pas charmant. Par contre, s'il avait un chat, cela voulait probablement signifier qu'il n'était pas allergique. Et que, par conséquent, ce pauvre Hippolyte m'était toujours d'aucune utilité. Tout aurait été tellement plus simple si j'étais tombée sur un allergique aux chats... Enfin, peut-être pas autant, mais quand même. J'aurais eu une chance de m'en sortir. Alors que là, j'étais proche de zéro question survie. Personne n'aurait parié sur moi, et je pouvais aisément le comprendre. Dans quel pétrin je m'étais encore fourrée ? Plus les secondes passaient, plus tout ça me semblait insurmontable. J'étais vraiment qu'une pauvre nouille. Pourquoi ne m'étais-je tout simplement pas retournée, balancé un "Désolée monsieur, vous vous trompez de personne", et couru pour attraper mon bus ? Non, évidemment. TJ Blue Withaker se complique constamment la vie, c'est bien connu.
    — Au point ou j'en étais, je me suis dis que je pouvais te raconter encore plus ma vie.
    — Moi aussi, j'ai un chat. Hippolyte. Plus inutile et pas doué que lui, tu meurs.
Un léger sourire s'afficha sur mon visage. J'étais partagée, entre croire à cette sincérité et laisser une chance à ce Sacha, ou bien me méfier encore plus. Après tout, les gens normaux ne se présentent pas ainsi. Alors certes, il devait avoir quelques soucis psychologiques, mais bon. Quand même.
    — Non, plus sérieusement, je comprends que tu hésites à monter avec moi, et je ne t'oblige à rien, c'est toi qui vois. Je pense quand même qu'on devrait parler de ce qui s'est passé tout à l'heure.
Il n'avait pas tord. Ma curiosité restait piquée à vif, et je voulais connaitre le fin mot de l'histoire. Il faut bien savoir prendre des risques, dans la vie, non ? Bon, c'est vrai que là, question risques, je frappais fort. Au pire, j'avais un mini-vaporisateur de parfum dans mon sac. Si les choses tournaient mal, je pourrais lui en envoyer dans les yeux, je suis persuadée que ça doit vraiment piquer. C'est certes légèrement cruel, et surtout ça serait un gaspillage sans nom. Dans le pire des cas, j'avais toujours ça en dernier recours. Ainsi, je m'avançais vers la portière passager et l'ouvris avec délicatesse. Ou du moins, avec le maximum de délicatesse possible, mes mains étant moites et glissant sur la peinture de la carrosserie.
    — J'ai dit que j'allais t'aider, et je tiens parole. Par contre, si tu veux vraiment retrouver ton autre toi, tu ferais mieux de te dépêcher de bousiller tes poumons, avant que je ne change réellement d'avis.
D'un regard dédaigneux, je désignais la cigarette. Un pas souple et beaucoup plus élégant que ce que j'aurais pu escompter, je m'installais dans le siège. Sans pour autant fermer la portière, ni mettre ma ceinture de sécurité. Un peu un moyen de me laisser quelques secondes supplémentaires de répit, la solution de partir en courant restant toujours d'actualité.

[Beaucoup de blabla inutile qui ne fait pas avancer le sujet, désolée Don't speak, I know what you're thinking — Blue 693521 ]


Dernière édition par TJ. Blue Withaker le Lun 13 Aoû - 12:59, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Don't speak, I know what you're thinking — Blue Don't speak, I know what you're thinking — Blue Icon_minitimeSam 4 Aoû - 12:48

Je souris à la réflexion qu'elle fit sur son chat. Bradley était probablement un cas également. Certes, il était rapide, agile, retombait toujours sur ses pattes et ne restait jamais au même endroit plus de trois secondes et demie mais c'était uniquement pour cherchant des femelles à engrosser. Oui, je n'avais pas eu le courage de castrer mon chat. Peut-être par compassion masculine. Et puis de toute façon, ce n'était pas moi qui récoltait les chatons alors je ne me sentais jamais concerné.
Blue se rapprocha et je compris par sa remarque qu'elle n'était pas une fumeuse, j'avais bien fait de ne pas lui proposer alors. Un nouveau frisson traverse mon corps lorsqu'elle emploi le terme « autre toi ». J'allais devoir m'expliquer. Ma fierté allait en prendre un coup mais c'était la seule chose à faire si je voulais retrouver alt-Sacha. De plus, je n'étais pas d'humeur à inventer un mensonge. Je n'arriverais jamais à inventer un mensonge digne de ce nom de toute façon. Même si au boulot j'avais vu des pouvoirs bien spéciaux, des histoires abracadabrantesque, jamais je n'allais être cru. Dire la vérité était probablement la meilleure des solutions puisqu'elle comporte quelque chose d'essentiel… la sincérité.
Je jetais alors ma cigarette alors qu'elle n'avait été consommé q'à moitié et montais à mon tour dans ma voiture. Je me penchais vers Blue pour prendre mes chewing gum dans la boite à gants. Je n'y fis pas attention mais je crois que la jeune femme a fait un écart.
Je prends un chewing gum et mets quelques goutes de parfum sur les poignets et dans le cou. J'avais l'habitude de ce petit rituel après avoir fumer. Mes parents ne savaient pas que je fumais, et mon frère détestait la cigarette. C'était rien d'autre que la routine.

« Oui, tu as dis que tu allais m'aider et pour cela je t'en remercie, j'apprécie énormément. Dis moi tout ce que tu as besoin de savoir pour le retrouver… »

Je démarrais Hysteria et remarquais alors que la portière de la jeune femme était encore ouverte. Je haussais un sourcil. « Je n'ai pas l'habitude de conduire avec les portières ouvertes tu sais… C'est un peu dangereux et en fait, je tiens trop à Hysteria pour risquer de l'esquinter. Pour la ceinture, ce n'est pas mon problème, si t'es majeure comme tu l'as dis, ça ne sera pas moi qui devra payer une amende si on se fait arrêter. » Rigolais-je
Et alors que je parlais, je remarquais que le fond sonore venait de changer… nous étions passé d'un silence de plomb à The Edge Of Glory de Lady Gaga retentissant dans l'auto. Je m'empressais d'éteindre l'auto radio, légèrement honteux. J'étais fan, mais je ne l'assumais pas encore. Et je ne savais pas si un jour j'allais être prêt à l'assumer et à l'avouer surtout. Je ne dis rien. Parfois, il valait mieux se taire que d'empirer la situation, ce que je faisais depuis le début de notre rencontre en fait.
« Tu vis dans quel coin ? » demandais-je à Blue en la regardant ? Elle semblait anxieuse. Ou alors… méfiante. Oui, méfiante. Qui ne l'aurait pas été dans cette situation après tout ? Je l'étais également ? J'étais surtout stressé de dire à quelqu'un ce qu'il m'était arrivé.
« Bon… Comme je l'ai dis, je pense que tu mérites des explications pour tout à l'heure. Tu le sais… Je t'ai confondu avec ma belle soeur, et il y a quelques temps, elle a découvert quelque chose sur moi… » Je soupire, essayant de faire cette confrontation plus facile pour moi. Nous aurions pu partir chacun de notre côté mais peut-être que me confier était ce qu'il me fallait pour accepter ce qui m'arrivait. « J'ai… un pouvoir. Je suis sûr que tu as déjà entendu parler de ces histoires… Ou peut-être pas. La plupart du temps, les gens pensent que ce ne sont que des ragots mais pour certains, c'est vrai. Enfin bref… Je n'ai pas choisis d'avoir ce pouvoir, surtout que çeame pourris la vie. » A présent, il fallait que j'explique en quoi mon pouvoir consistait. J'avais fais le plus compliqué. Je soupirais une nouvelle fois. Ou plutôt, je respirais fort. Regardant droit devant moi, la route immobile, et enfin je repris. « J'ai la capacité de me dédoubler. Physiquement. Et voilà… Le problème c'est que mon double est dans la nature depuis quelques jours et que je veux le retrouver avant qu'il ne fasse des dégâts. »
Le moteur d'Hysteria tournait encore, je n'osais pourtant pas regarder Blue. Après ma déclaration, je ne voulais qu'une chose, commencer à rouler. « On peut y aller maintenant ? »
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MessageSujet: Re: Don't speak, I know what you're thinking — Blue Don't speak, I know what you're thinking — Blue Icon_minitimeMar 21 Aoû - 10:18

Sacha, qui allait désormais devenir mon chauffeur pour les prochaines minutes, prit place à son tour. Déjà, je n'avais pas l'habitude de me faire promener, et encore moins par quelqu'un que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam. J'étais du genre froussarde, il faut dire, et j'angoissais souvent à l'idée de prendre un taxi. Un simple taxi. Étrangement, prendre le bus me causait moins de soucis, alors que ça revenait pratiquement au même, vu qu'en général, je me retrouvais seule pour les deux derniers arrêts. Mais psychologiquement, j'avais l'impression qu'il y avait moins de risques. Or là, question risques, on y allait franchement. Ce mec avait l'air sérieusement atteint, louche au possible, et ses histoires de double errant dans la ville étaient à dormir debout. Pourtant, il n'empestait pas l'alcool et ne devait donc probablement pas être ivre, et j'avais l'impression de déceler dans son regard une lueur de sincérité. A moins que ce ne soit uniquement que pour me rassurer, me dire que je n'étais pas complètement folle et inconsciente, et que cet homme devait au fond être honnête. Blue, un jour, il faudrait que tu songes à réfléchir à deux fois avant de t'embarquer dans de telles aventures. Ou plutôt de t'enliser dans un tel pétrin. J'avais d'ailleurs presque l'impression d'être déconnectée de la réalité. D'être entrée dans un jeu vidéo. Niveau un, objectif un : retrouver le double du mec inconnu qui m'a abordée de manière incongrue dans la rue. Objectif deux : rentrer à la maison. Objectif trois : donner sa pâtée à Hippolyte. Niveau un terminé. Bref, en attendant, j'en étais qu'au premier objectif, et j'étais loin de m'en être sortie.

Le grand brun se pencha vers moi, et m'écartais vivement. C'était quoi ce délire, là ? Et puis... C'était vraiment atroce, quand même, comme odeur ! Comment pouvait-on décemment aimer ça ? Je n'avais toujours vu que des inconvénients à la cigarette. Et encore plus après avoir testé, une fois, juste "pour essayer". Pour ne pas mourir cruche, quoi. Déjà, je n'avais réussi qu'à m'étouffer, et j'avais toussé pendant cinq bonnes minutes avant de retrouver une respiration normale. Alors même si je m'y prenais mal, c'était pas vraiment la joie. Ensuite, c'était cher, clairement pas bon, et ça avait une odeur désagréable qui prenait le nez et qui s'incrustait partout. Air, vêtements, peau, cheveux. Surtout les cheveux, d'ailleurs. J'espérais que Sacha ne soufflerait pas trop dans ma direction et que j'allais pouvoir préserver ma crinière flamboyante. Dormir avec cette satanée odeur sous le nez, c'était juste impossible. Enfin bref. Je me viderai l'intégralité de ma bouteille de shampooing sur la tête, et ça devrait passer. En tout cas, Sacha prit soin de se mettre quelques gouttes de parfum et d'enfourner un chewing-gum dans la bouche. Honnêtement, je lui en étais plutôt reconnaissante.
    — Oui, tu as dis que tu allais m'aider et pour cela je t'en remercie, j'apprécie énormément. Dis moi tout ce que tu as besoin de savoir pour le retrouver…
J'hésitais à poser de nombreuses questions, curieuse comme pas deux. Non, je devais tout de même être subtile et raisonnable. Ce qui n'était pas gagné... Je commençais à ouvrir la bouche, les mots se pressant contre mes lèvres. Mais je n'eus pas le temps de lâcher le moindre son.
    — Je n'ai pas l'habitude de conduire avec les portières ouvertes tu sais… C'est un peu dangereux et en fait, je tiens trop à Hysteria pour risquer de l'esquinter. Pour la ceinture, ce n'est pas mon problème, si t'es majeure comme tu l'as dis, ça ne sera pas moi qui devra payer une amende si on se fait arrêter.
Ah oui, la portière. J'avais oublié. Un mi-soupir mi-grognement m'échappa, et je tentais de l'étouffer dans une petite quinte de toux. Pas vraiment crédible, mais je n'étais plus à ça près. Je tendis mon bras droit à l'extérieur, et tirais la lourde portière vers moi, la refermant en un claquement. J'avais pratiquement dû mettre tout mon poids pour réussir à dépasser le cran de sécurité maintenant la portière stable et donc la voiture ouverte. J'avais l'air profondément stupide, c'était certain. Mes doigts fins tâtèrent au dessus de mon épaule à la recherche de la ceinture de sécurité, et je finis par la boucler correctement. Maintenant, je ne pouvais clairement plus faire demi-tour.
    — Tu... Tu as donné un nom à ta voiture ?
Je n'avais pas vraiment fait attention sur le coup, mais c'était quand même un détail assez notable. Hysteria. J'étais bel et bien tombée dans un jeu vidéo, c'était bien ça. Donner un nom à sa voiture, c'était quand même assez particulier... Encore, ça allait, ce n'était pas un prénom féminin à part entière. Limite, c'était un peu moins bizarre que si l'automobile avait été baptisée Rosalie, Vanessa, ou un truc dans le genre. Enfin bref. Je tâchais de masquer mon regard interloqué, préférant poser mes yeux sur le reste du parking de la patinoire. Désert. Soudain, je fis un bond sur le siège de la voiture. Sacha venait de tourner la clé de contact, et l'autoradio s'était instantanément allumé, faisant résonner avec force une chanson de Lady Gaga. En baissant la tête, je réussis à cacher mon petit sourire. Soit il s'agissait d'un simple hasard, soit le hockeyeur baraqué à côté de moi n'était pas si dangereux que ça. Quoique. Parfois, je me demandais si les fans de Lady Gaga n'étaient pas aussi dérangés qu'elle.
    — Tu vis dans quel coin ?
J'habitais à l'est de la ville, dans un quartier pas vraiment bien famé. Certes, j'étais en bordure, et étais plus en contact avec la route et les bureaux de l'autre côté, plutôt que du reste des appartements et de la zone industrielle. Mais bon, ce n'était pas vraiment glorieux d'habiter dans un coin comme ça. J'avais beau être étudiante, et donc logiquement assez restreinte niveau budget, je préférais cacher mon lieu de résidence, qui ne me ressemblait absolument pas. Et puis... N'étions-nous pas supposés rechercher clone-Sacha à travers la ville, avant ? Mieux valait ne pas brûler les étapes.
    — Vers l'est, mais peu importe. On va rechercher ton double, avant.
Je restais assez méfiante, attendant cependant avec un maximum de calme que la voiture démarre. Qu'on bouge de ce fichu parking. Pour être franche, il était fort probable que je ne voie plus jamais la patinoire de la même façon. Et du coup, je ne savais même pas si j'oserais retourner à un match de hockey un jour, sachant que Sacha McKinley serait capitaine de l'équipe. Et qu'il me reconnaitrait instantanément dans les tribunes, cheveux roux obligent. Il était préférable que je ne revoie plus ce type. Je l'aidais, et puis voilà. Cela conviendrait amplement. Non ?
    — Bon… Comme je l'ai dis, je pense que tu mérites des explications pour toute à l'heure. [...] J'ai… un pouvoir. [...] J'ai la capacité de me dédoubler. Physiquement. Et voilà… Le problème c'est que mon double est dans la nature depuis quelques jours et que je veux le retrouver avant qu'il ne fasse des dégâts.
Ok, là, ça faisait beaucoup d'un seul coup. Petit à petit, mes yeux s'étaient écarquillés, tellement je n'en revenais pas. Un pouvoir. Ça avait un côté rassurant, je me sentais beaucoup moins seule. Se dédoubler. Rien à voir avec ma pauvre géolocalisation, ça, c'était un pouvoir de compétition. Même si, visiblement, ce devait être assez lourd à porter. Mon don m'apportait surtout des avantages, et quasiment pas d'inconvénients -même pas du tout, si ce n'est que je passais encore plus pour une tarée- alors que certains autres, comme celui de Sacha entrainaient plus de complications qu'autre chose. Dans un sens, je le plaignais.
    — Bon, ben, ahem. On va le retrouver, t'inquiète.
Il venait de se dévoiler entièrement, de me raconter ce qui semblait être son plus sombre secret, et j'étais incapable d'avouer que j'étais un GPS ambulant. Si c'est pas malheureux, tout de même ! Je me sentais profondément tarte, sur le coup. J'avais beau me raisonner, je n'avais de cesse de me répéter que je parlerais une fois que l'on aurait prit la route. C'était quand même assez étrange, d'annoncer de tels trucs à un inconnu. Ceci dit, cela semblait trop gros pour être créé de toutes pièces, et il y avait peu de chances que ce soit un coup monté pour en savoir plus à mon sujet. Je ne risquais pas grand chose, donc.
    — On peut y aller maintenant ?
Il s'impatientait, et ce n'était pas bon. Je hochais la tête en signe d'approbation, et me décidais enfin à ouvrir la bouche. C'était quand même assez important, non ? Il avait le droit de savoir. J'avais été assez évasive et mystérieuse sur mes capacités à rechercher son double, et Sacha avait bien le droit d'obtenir quelques informations. Surtout après ce qu'il venait de me révéler. Je pris donc mon courage à deux mains, pris une grande inspiration, et entamais mon discours.
    — J'ai un pouvoir, mon aussi. J'appelle ça de la géolocalisation, mais c'est un peu plus compliqué. C'est quand même le terme le plus adapté, donc bon. Bref. Je suis une sorte de GPS humain, même si j'ai pas besoin de satellites, et je peux trouver absolument tout et n'importe quoi si je me concentre. Rue, place, personne, melon mûr dans un cageot. C'est une sorte de ressenti bizarre, mais extrêmement fort, et je ne me plante jamais. Parfois, c'est un peu plus étrange que ça, mais bon, c'est peut être pas le sujet...
Sauf que voilà, j'étais partie sur ma lancée, et j'avais envie de tout déballer. J'avais toujours gardé ça pour moi, cette histoire de pouvoir, et ça commençait à me peser sérieusement. Au moins, Sacha me comprendrait peut-être. Je n'avais rien à perdre, après tout.
    — Il m'arrive de ressentir des choses que je ne cherchais pas forcément. En général, c'est la présence de quelqu'un que j'ai pas envie de croiser au coin de la rue, et qui m'incite à changer de trottoir, mais il arrive que ça soit plus important que ça. L'autre jour, j'ai réussi à savoir qu'un mec était prisonnier des flammes dans un immeuble, comme ça, sans rien demander. Je ne fais que connaitre une position, des coordonnées en quelques sortes, et j'ai souvent des informations complémentaires qui s'ajoutent. Âge, sexe, corpulence, ce genre de machins. Pas les noms, malheureusement, parce que ça, ça pourrait être assez utile. Enfin bref.
Je m'arrêtais le temps de reprendre ma respiration. Pas bien longtemps, donc.
    — Tout ça pour dire que je peux retrouver ton autre toi en deux temps trois mouvements. Et que je pourrais même donner sa pâtée à Hippolyte à l'heure.
J'ajoutais un sourire, même s'il y avait des chances que ce ne soit pas vraiment convainquant. J'espérais que Sacha ne me prenne pas pour une folle, tout simplement. Après toutes ces révélations, je n'avais envie que d'un câlin rassurant de l'un de mes proches, qui me murmurerait à l'oreille que tout ce passerait bien. Mais j'étais presque coincée dans cette voiture de luxe, avec un mec capable de se dédoubler au volant. Pour le côté rassurant, on repassera.

[DÉSOLÉE pour ce retard énorme et méga impardonnable Don't speak, I know what you're thinking — Blue 99289 surtout qu'en prime, c'est assez bof]
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Sacha Mckinley

Sacha Mckinley

♠ AGE : 39
♠ COPYRIGHT : Nelliel
♠ STATUT SOCIAL : Marié.
♠ EMPLOI/LOISIRS : Journaliste/Hokey.


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MessageSujet: Re: Don't speak, I know what you're thinking — Blue Don't speak, I know what you're thinking — Blue Icon_minitimeVen 31 Aoû - 15:15

« Oui, je donne des noms à mes voitures depuis que j'ai eu mon permis. Il y a eu : Lindsey, Burnsie, Hurricane et enfin Hysteria. Ça change un peu de tous les gens qui m'appelle leurs caisses "Titine"... »

Ok, Lindsey ce n'était pas très classe mais c'était le nom de mon ex, j'avais eu la voiture juste après notre rupture et puis je l'avais lamentablement accidentée quelques semaines plus tard. Toutefois, là n'était pas le sujet. Je venais d'avouer à Blue l'existence de mon pouvoir. C'était la première fois que j'en parlais à quelqu'un et je me sentais mal. Vraiment mal.
J'étais mis à nu. Je ne savais même plus comment réagir. J'avais envie de rigoler, le genre de fou rire hystérique que l'on ne peut réprimer mais j'avais aussi envie de m’effondrer et de pleurer. En y réfléchissant bien, j'étais même incapable de me souvenir la dernière fois ou j'avais verser une larme. Je devais être encore adolescent à l'époque... Peut-être même quand je m'étais fait larguer par la fameuse Lindsey quand j'avais seize ans. Je ne m'en souvenais plus. Ma mémoire était sélective et cette partie de ma vie, je ne voulais plus m'en souvenir. Et oui, j'avais été un sentimental à une époque.
Blue paraissait plutôt confiante pour retrouver alt-Sacha et je devais avouer que cela me perturbais. Comment pouvait-elle être aussi sûre que nous allions le retrouver ?
Enfin je démarrais. Hysteria rugit et nous étions sur les routes canadiennes, prêts à rechercher mon double. Je ne savais pas par ou commencer alors je longeais les rues en attendant qu'elle me dise quelque chose concernant alt-Sacha. J'ai un pouvoir, mon aussi.
J'avais envie de piler. Pendant quelques secondes, je fus dans un état second. Je ne savais plus quoi faire. J'étais choqué. Heureusement que Hysteria était une automatique sinon j'aurais probablement fait une connerie. J'écoutais Blue. C'était probablement la première fois que j'avais une conversation si longue avec quelqu'un doté d'un pouvoir. J'en avais eu quelques unes au journal mais c'était plutôt restreint en principe et ça se limitait aux questions de bases. Waw... Je devais m'en remettre. Le pouvoir de Blue avait l'air plutôt cool cependant. Le mien était merdique mais le sien semblait pas mal ! Au moins, il n'engendrait pas la création d'un double pourrisseur de vie.
La jeune rouquine avait terminé mais je restais muet. Il me fallut quelques secondes pour reprendre mes esprits. Arrêté à un feu rouge, je me mis à rire. Le fou rire hystérique. Ca ne dura pas longtemps mais ce fut intense. C'était nerveux. Rien d'autre, la situation n'avait rien d'amusant.

« Désolé... C'est juste beaucoup à encaisser. Déjà que c'est la première fois que j'en parle à quelqu'un... Même mon petit frère que j'adore plus que tout, je n'ai pas été capable de lui avouer. Surement parce que j'ai trop peur de sa réaction. J'ai envie de dire qu'on s'est bien trouvé alors. »
Feu vert... Je redémarre.Je soupire. Mi soulagé, mi apeuré de ce qu'il va se passer. Je remets finalement l'auto radio en marche pour me déstressé. Au point ou j'en étais. The Edge Of Glory reprend à bas volume. « Tu gagnes le jackpot aujourd'hui, personne ne sait non plus que j'aime Lady Gaga. Et honnêtement, je en sais pas lequel entre mon pouvoir et mes gouts musicaux est mon plus gros secret. »
Nouveau feu rouge. Nouvel arrêt. Je reprends calmement.
« Dis moi du coup si tu ressens quelque chose... Ou il faut que j'aille... Indique moi. »
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