Lightning Strokes
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 Please, Feed The Monkey [ Flash Back]

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June E. Callaghan

June E. Callaghan

♠ AGE : 34
♠ COPYRIGHT : Shiya & lilalilalou
♠ MUSIC : Set The Fire To The Third Bar - Snow Patrol
♠ STATUT SOCIAL : En couple avec Ian
♠ EMPLOI/LOISIRS : Stagiaire au journal


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MessageSujet: Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Icon_minitimeJeu 14 Avr - 19:20



- L'autorité seule ne fait jamais bien; la soumission des inférieurs ne suffit pas: il faut gagner les cœurs et faire trouver aux hommes leur avantage pour les choses où l'on veut se servir de leur industrie...

Assise au deuxième rang de la classe, June partageait un moment privilégié avec son professeur de philosophie. En effet, il suffisait de lancer un rapide regard sur la salle entière pour constater qu'elle était la seule à écouter et à prendre le cours. Il devenait donc évident qu'il ne parlait que pour elle. June ne l'aurait jamais avoué à voix haute, de peur de se faire lapider par ses petits camarades, mais elle adorait la philo. Personne ne l'aurait compris mais elle s'en moquait, c'était son cours préféré. Elle avait d'ailleurs veillé à ce que sa reste son moment à elle, en s'asseyant seule à une table et en mettant ostensiblement son sac à côté d'elle pour que personne ne vienne à côté d'elle. Enfin, c'est ce qu'elle croyait jusqu'à pas longtemps. Selon Elise, la langue de vipère de la classe, la vérité était tout autre : Personne ne désirait réellement se mettre à côté de cette fanatique qui prenait des notes à chaque cours et qui rendait des dissertations de seize pages. Véridique ou pas, les choses étaient bien comme ça.

- Il faut agir contre le mal, contre la passion qui. Scritch. a le plus d'influence sur nous (si nous voulons une situation de. Scritch. certitude, et non plus d'incertitude) : la peur de la mort Scritch. violente. S'il n'y a pas de pouvoir au-dessus Scritch. de nous qui nous punisse si nous enfreignons les Scritch. règles que nous nous sommes imposés, alors, nous ne nous Scritch. sentirons pas obligés de les respecter. Nous resterons à l'état Scritch. de nature...

Non, tout n'allait pas si bien que ça. Le cours était toujours aussi intéressant, mais June n'arrivait pas à se concentrer. Un étrange bruit se faisait entendre, le genre de bruit horripilant comme celui des ongles sur un tableau noir ou le rire suraigu de tata Marie. Mais étant donné que cela ne semblait interpeller personne à part elle dans la classe, elle se douta que c'était le fait d'un de ses matures collègues. Elle essaya donc de reprendre le fil, mais c'était peine perdue, le bruit continuait, avec une régularité effarante.

- Scritch. Scritch. Scritch...

June finit par se retourner exaspérée. Elle s'était retournée, car elle savait qu'il n'y avait que les cancres du fond pour faire ça, ceux qui en plus de ne rien écouter, dérangeaient le cours. Et c'est sans surprise qu'elle découvrit la source du dérangement : Ian McKinley. Assis au dernier rang, pieds sur la table, il avait dû dessiner sur ses chaussures avant de s'attaquer au mur. June leva les yeux au ciel, atterrée. Non, mais alors lui, il allait loin dans la connerie ! Normal, en même temps, on lui cédait tout. Gosse de riches, avec une famille influente à Thunder Bay et un sourire charmeur, il se sortait des pires situations sans un mal. Ce qui lui donnait sans doute l'impression qu'il était naturel de faire tout et n'importe quoi dans un délai minimum.

- Scritch, Scritch. Scitch.

Bizarre, on entendait plus le prof. June se retourna vers lui et constata avec satisfaction qu'il regardait Ian d'un air pincé. Ce dernier n'en paru pas pour autant perturbé et continua à massacrer le mur avec le flegme qui le caractérisait. Par contre, le prof lui, ne montra pas de flegme cette fois ci. Il traversa la salle, alla se planter devant l'insolent et s'exclama :

- Monsieur McKinley, trop, c'est trop ! Je vais prendre des sanctions cette fois !!

June, haussa les épaules, il l'avait mérité. Et puis, elle était contente que le professeur se rebelle un peu. Le gentil Monsieur El Lami se faisait bien trop marcher sur les pieds par tous ces crétins.



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MessageSujet: Re: Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Icon_minitimeLun 25 Avr - 20:47

Please, Feed The Monkey [ Flash Back] 110425043747158499


L'ambiance dans la salle de classe ressemblait sensiblement à celle d'un film français. Une voix monocorde débitait tout un tas de futilités, tandis que rien ne se passait, et qu'une musique accompagnait le tout. ... Enfin, la musique qui venait de mes écouteurs.
Atterré, je balayai la salle du regard. Ce que ces gens pouvaient être tristes. Les cours n'avaient pas commencés depuis deux semaines, qu'ils étaient déjà résignés à s'emmerder dans le calme, sans moufeter. Aucun ne se serait levé pour faire remarquer que, en fait, on en avait rien à foutre qu'Epictète soit boiteux, et que l'image de la poutre était peut-être plus une poutre que la poutre, mais que savoir cela ne nous aiderait pas à réussir notre vie.
Aux premiers rangs, les élèves gribouillaient sagement sur leurs feuilles, faisant semblant de prendre le cours. Une fille au deuxième rang le faisait même pour de vrai, écrivant avec frénésie et relevant par instants les yeux vers le professeur, émerveillée. Cette fille était une barge. J'ignorais toujours son prénom, mais je n'en avais pas besoin. Tout le monde la surnommait Hermione, Adélia ou encore Rachel, en référence à Glee. Elle avait beau être mignonne - ce qui était surprenant pour une rousse- , elle était tout à fait le genre de fille qu'aucun mec ne pouvait supporter plus d'une soirée. Et encore, s'il était sûr de pouvoir se la faire après.
Heureusement, j'avais réussi à me placer tout au fond, où les gens étaient un peu moins barbants. Ils étaient même parfois marrants et ne manquaient pas d'imagination. Certains jouaient au pendu, à la bataille navale, ou encore, s'entrainaient à faire des bites en origami. Même si ils s'arrêtaient soudainement dès que le prof s'aventurait à les regarder, je sentais que grâce à eux, un gros bordel animerait les cours de philo avant la fin de l'année.

Cherchant de quoi m'occuper, j'attrapai un marqueur indélébile qui trainait dans ma trousse, et entrepris de dessiner sur les semelles de mes chaussures. Sur celle de droite, j'écrivis en grosses lettres : « AIDE LA POLICE : ». Sur l'autre, je poursuivis : « TAPE TOI DESSUS. ».
J'admirai mon œuvre pendant quelques secondes, avant de m'emmerder à nouveau. Il me fallait quelque chose de plus grand, de plus voyant où exposer mon art. L'artiste qui vivait en moi se sentait trop bridé, il ne voulait plus se contenter de simples semelles.
A la recherche d'idées, je me retournai. Le mur n'était qu'à vingt centimètres derrière mon dos. C'était parfait. Dans une discrétion à toute épreuve, je tirai ma table et reculai ma chaise. Je me penchai, et commençai à tracer des lignes noires. Mais quelque chose n'allait pas, quelque chose me gênait. La position n'était pas très confortable, en fait.
Loin d'abandonner, je posais mes pieds sur ma table. Là, c'était parfait, j'avais un très bon équilibre.
« LES AMIS, C'EST COMME LES PATATES. » Je levai le marqueur, attendant que le tout sèche un peu, avant de reprendre à la ligne. « SI TU LES MANGES, ILS».
Mon voisin de table m'enfonça son coude entre les côtes. Je grimaçai, prêt à lui foutre le marqueur dans la gueule pour me venger, avant de remarquer que la voix off s'était tue. Le prof me fixait d'un air pincé. Un peu comme si il venait pas accident de s'asseoir sur la pointe de la tour Eiffel, et qu'il ne kiffait pas vraiment.
J'eus un haussement d'épaules, et repris mon travail là où je l'avais laissé. De toute façon, pris sur le fait pour pris sur le fait... « MEURENT.»
J'ajoutais les point final avec un grand sentiment de fierté.
Monsieur El Lami sembla outré. Il s'avança d'un pas résolu vers moi, clamant qu'il allait prendre des sanctions, cette fois. C'était plutôt marrant, quand il faisait sa grosse voix dans son si petit corps.

« Vous me nettoierez ça à la fin de l'heure ! Nous ne sommes plus au primaire, bon dieu ! »


J'eus un sourire désolé. Qu'allait-il faire lorsqu'il découvrirait que l'encre était indélébile ? D'ailleurs, combien de temps allait-il me regarder frotter en vain avant de me demander de rentrer chez moi ? Pas plus de sept minutes, j'en prenais le paris.
Tous les élèves s'étaient retournés, la plupart avec un grand sourire amusé. J'étais un peu leur héros, d'une certaine façon, les seuls souvenirs qu'ils garderaient de ces cours de philo.
La Rachel, là, en revanche, ne souriait pas du même air complice. Au contraire, elle avait plutôt cette expression répugnante, du genre, "bien fait pour ta gueule !".

« Okay dacc' », répondis-je au professeur avec un sourire charmant.

La première règle quand notre passe-temps préféré est de perturber les cours, c'est de ne jamais montrer au prof que sa sanction nous est pénible. Si vous lui montrez que vous vous en foutez autant que de ses cours, il se sentira perdant, et il aura raison.

« Et à partir de maintenant, vous irez vous asseoir à côté de mademoiselle Callaghan. A chaque cours! »

Je suivis son regard, curieux de savoir qui pouvait être mademoiselle Callaghan, espérant qu'il s'agisse d'une jolie fille que je n'avais pas encore remarqué. Il pointa Hermione du doigt. Merde. Là, il y allait un peu fort.

Cachant mal ma déception, je me levai sans un mot, prit mes affaires et me plantai devant la jeune fille. Bon dieu, pourquoi avoir foutu un tel caractère a une aussi jolie créature ?
Elle me lança un regard furieux, avant de se résigner à prendre le sac pour me laisser m'asseoir. Je me vautrai sur la chaise, sentant déjà que la fin de l'heure allait être longue, très longue ...
La mine renfrognée, elle ne m'accorda plus un regard, se bornant à écrire ce que le prof racontait. Bon, d'accord, elle n'avait pas envie de me parler. Mais c'était ma nouvelle voisine de table, quand même, il fallait bien être un peu poli.

« Hey, psst ! C'est quoi ton prénom déjà ?»

Elle ne répondit pas à mes chuchotements, comme si la question l'avait vexé.
Bon.
D'accord.
Voilà-voilà.
...

Non, je ne pouvais pas. C'était physiquement et mentalement impossible, je ne pouvais pas me contenter d'écouter en silence. C'était au dessus de mes moyens.
Je me tournais de nouveau vers ma charmante voisine.

« Je me suis toujours demandé... Le roux là, c'est ta vrai couleur ?»
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June E. Callaghan

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MessageSujet: Re: Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Icon_minitimeJeu 28 Avr - 9:55



- Okay dac !

June se retourna en direction du tableau et cessa de contempler cette scène, ça lui donnait envie de se lever et d'aller apprendre les bonnes manières à ce crétin. Parce que Ian, alors qu'il venait de se faire prendre en flagrant délit de dégradation du matériel, se foutait ouvertement de la gueule du prof et semblait prendre plaisir énorme à être le centre de l'attention. Et bien, June, ne lui ferait pas le plaisir de le regarder. Il n'y avait rien à voir. Elle regarda sa montre agacée, il était en train de perdre un temps précieux. Mais alors que June se demandait si elle allait en profiter pour rédiger la seizième page de sa dissertation sur la culture, son monde bascula.

- Et à partir de maintenant, vous irez vous asseoir à côté de mademoiselle Callaghan. A chaque cours!

Cette fois, June sortit de sa réserve et fusilla le prof du regard. Non mais sérieusement ? Elle était la seule qui écoutait ses cours, quand il posait une question, elle y répondait et elle était pratiquement sûre d'être la seule qui avait lu Merleau Ponty... alors pourquoi la punissait-elle ainsi ? Pourquoi la mettre à côté de mec régressif qui jouait encore au pokémons et qui avait pour film préféré '' Charlie the Unicorn ? '' Finalement, Monsieur El Lami était bête. Toutes les excuses qu'elle lui avait trouvées semblaient avoir disparu maintenant. June venait de se faire trahir par son prof préféré.
C'est pourquoi, elle ne fit aucun geste qui montrait qu'elle acceptait la punition. Quand Ian se pointa en face d'elle, non sans avoir au préalable traîné des pieds, elle ne bougea pas, se bornant à le fusiller du regard. Il soutient son regard avec l'insolence qui le caractérisait. Mais elle ne pouvait pas nier, que le fait qu'il allait être à côté d'elle, la perturbait grandement. D'autant plus, que les filles de la classes, allaient l'envier parce que malheureusement Ian n'était pas mal du tout physiquement.
Elle enleva son sac, exaspérée et décida de se concentrer sur son cahier jusqu'à la fin de l'heure. Par contre, elle n'avait aucune intention de prendre des notes. Ça c'était fini pour quelques temps. Elle dessina un cheval. Guère original mais on ne trouvait que ça dans les pages de son cahier... allez savoir pourquoi. A côté d'elle, Ian se tortillait. 3, 2, 1 …

- Hey, psst ! C'est quoi ton prénom déjà ?

Non mais quel emmerdeur ! Il ne pouvait pas se taire ? Et puis, la question quoi. June ne lui fit même pas l'honneur de lui lancer un regard bovin. Comment se faisait-il qu'elle connaissait son prénom et pas lui ? La réponse était simple, ils étaient dans le même lycée... et sans doute dans le même collège. La différence entre eux, c'est que June avait un cerveau avec la capacité de retenir les noms... Enfin, pas la peine de se prendre la tête, il n'allait pas faire un monologue...

- Je me suis toujours demandé... Le roux là, c'est ta vrai couleur ?

- Non, en réalité mes cheveux sont bleus. Mais le dis à personne s'il te plaît.

La réponse, sarcastique, avait fusée. June perdait déjà le contrôle de ses nerfs. Ça promettait pour la suite. Voyant qu'il méditait sur sa réponse, elle ne put s'empêcher d'entrer dans son jeu.

- Et moi, je me demandais, ta capacité à être con, c'est inné ou tu travailles tes blagues au lieu de faire ta philo ?

Elle se retourna,, persuadée d'avoir la paix à l'avenir. Il n'allait tout de même pas continuer à lui poser des questions ? A moins d'être maso, il y avait peu de chances. Mais elle devait avouer qu'elle était vexée par l'expression blasée qu'il avait eu quand il avait su qu'il allait passer le reste de l'année à ses côtés... et quand elle avait découvert qu'il ne connaissait même pas son prénom. Prise de puérilité, son égo blessé, elle tourna la page et commença à dessiner la caricature d'un écossais moyen. Kilt, poil au pattes, c'était délibérément méchant. Mais chaque coup de crayon l'apaisait.



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MessageSujet: Re: Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Icon_minitimeSam 30 Avr - 19:15


« Et moi, je me demandais, ta capacité à être con, c'est inné ou tu travailles tes blagues au lieu de faire ta philo ? »

Je crois que de toute ma vie, personne ne m'avait envoyé bouler aussi loin. Et pourtant, on m'envoyait bouler souvent, bien que j'ignore pourquoi ; c'est pas comme si j'étais quelqu'un de lourd. Enfin, en vérité, seuls les mecs m'envoyaient bouler ; les filles, c'était assez rare. La plupart gloussaient niaisement à chacune de mes blagues, même les moins drôles. Et celles ci finissaient dans mon lit le soir même.
Une chose me semblait donc claire ; Ginger ne finirait jamais dans mon lit. Ce qui, après réflexion, était dommage. Il paraît qu'on a l'impression d'être un géant, quand on se tape une naine. J'aurai pu vérifier.

Je la dévisageais, hésitant entre me vexer ou rigoler. Je fis les deux.

« ... Dis moi, t'as tes règles, ou t'es imbuvable comme ça tout le temps ? »

Je la fixai, très sérieux. Peut-être qu'elle était comme ça simplement parce qu'elle était indisposée et que ça lui faisait très mal au ventre. Mais comme elle était comme ça depuis que je la connaissais, peut-être qu'elle avait ses règles tout le temps. Et donc, que quoi qu'il arrive, je ne pourrais jamais me la faire. La vie était injuste.

En tout cas, ma question ne la fit pas rire. Du tout.
Je m'empressai donc d'ajouter :

« Excuse moi, c'était pas sympa ... T'as peut-être d'autres problèmes. Tu veux en parler? »

Je la fixai avec des grands yeux de veau. C'était généralement un regard que je réservais à la gente féminine de mes professeurs, quand elles s'apprêtaient à m'engueuler. Et c'était plutôt efficace. Pas sûr que cela fonctionne sur Rachel, cela dit. Peut-être qu'elle était lesbienne. Ou pire. Peut-être que je ne lui plaisais pas.

« Mais tu sais, c'est pas une honte d'être rousse... Y a plein de trucs qui sont roux, et qui sont beaux quand même ! »

Je m'arrêtais quelques secondes, à la recherche d'un exemple. Merde. Un truc roux et beau, c'était pas si facile à trouver, finalement. Un chat roux ? ... Non. Il n'y avait qu'à voir Bradley, comme il était laid. Casimir ?

« Regarde, les écureuils, par exemple ! »

Je lui offris un sourire type Colgate, tout fier de mon exemple, certain de remonter dans son estime.

« Non, et puis, les humains vrais roux, ça devient rare. Peut-être parce qu'on les brûlait. Peut-être aussi parce que, même quand deux roux s'accouplent ensemble, ça donne pas forcément du roux, parce que c'est une mutation génétique. Mais tu sais, je crois que tu peux être fière d'être rousse. »

Je m'arrêtai un instant, solennel. Le prof avait reprit son laïus interminable, ne remarquant pas qu'il parlait dans le vide. Ne remarquant pas non plus qu'en me mettant à côté de Mademoiselle Callaghan, il risquait justement de perdre une très bonne élève. La seule élève qui jusque là écoutait, et qui ne le pouvait plus désormais.
Je repris mon monologue, qui ne semblait pas intéresser ma voisine le moins du monde.

« Un jour, peut-être, les gens payeront pour t'observer dans ta cage, et te balanceront des cacahuètes. »

Ça, c'était pour l'écossais en kilt qu'elle venait de dessiner en une ignoble caricature. Soit c'était une folle coïncidence... Soit elle me connaissait depuis le primaire, et se rappelait que ma mère m'avait forcé a venir à l'école habillé en kilt, les jours de fêtes écossaises. Je priais tous les soirs pour que les gens aient oublié ce chapitre sombre de mon existence. Et comme de par hasard, la seule nana qui ne pouvait pas me piffer s'en souvenait.
Ne cédant pas à la panique, je tentais de penser à ce que Sacha me dirait dans cette situation, pour me rassurer. Il aurait sûrement dit un truc du genre "T'inquiètes pas, le fait qu'elle soit naine et rousse est un plus gros handicap que le fait d'être écossais.". Oui, il aurait certainement dit cela, et il aurait eu raison. Je décidai donc d'en rajouter une couche. Je rapprochai mon visage du sien, comme si j'allais lui faire une confidence, ou comme si j'allai bientôt succomber à ses lèvres. Et puis, je lui posai LA question, celle qui me taraudait depuis l'instant même où j'avais vu son joli visage...

« C'est vrai que les roux puent, sous la pluie ? »

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June E. Callaghan

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MessageSujet: Re: Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Icon_minitimeDim 1 Mai - 19:42



... Dis moi, t'as tes règles, ou t'es imbuvable comme ça tout le temps ?

June avait vraiment été fière de ses répliques, bien sûr, c'était vraiment méchant, mais elle avait tenu à s'assurer d'une totale tranquillité pour le reste de l'année. Pourtant cela n'avait pas semblé arrêter son cher voisin, qui trouvait quand même le moyen de la questionner. Il fallait que la jeune rousse se fasse une raison, la philo et elle, c'était terminé. Maintenant, ça allait être concours de vannes de primaire avec le charmant Ian McKinley. Elle était sûr que Élise aurait tué pour être à sa place, mais elle, ça la tuait juste d'être à sa place. Elle allait ressortir une réplique cinglante, quand Ian reprit la parole :

Excuse moi, c'était pas sympa ... T'as peut-être d'autres problèmes. Tu veux en parler?

Oh ! June n'avait pas seulement gagner un voisin, elle avait désormais un psy. Ian, la regardait avec de grands yeux brillants de compassion. Bizarrement, elle n'y croyait pas du tout. Et puis, visiblement, personne n'avait jugé bon de dire à Ian que dire à quelqu'un qu'il avait des problèmes, pouvait passer pour une insulte. Pourtant, elle ne pouvait pas s'empêcher de continuer à le fixer. Il fallait avouer qu'il était vraiment canon...et pour la première fois depuis qu'elle le connaissait, elle en prenait conscience. Sans doute le fait de le voir de près, parce que de loin, avec sa frange mal coupée, il ressemblait juste au bobtail qu'elle avait quand elle était petite. Pauvre Robbie, il était mort de manière si stupide... Écrasé par une voiture allemande... June préférais encore écouter ce que lui disait Ian plutôt que d'y repenser.

Et elle ne fut pas déçue. Il venait tout simplement de lui dire que ce n'était pas une honte d'être rousse. Pourquoi le précisait-il alors ? Ce n'était pas comme ça, qu'il calmerait les nerfs de sa voisine. Elle détourna la tête, songeant sérieusement à écouter de nouveau le cours. Mais elle surprit le regard de Monsieur El Lami qui les épiait, sans doute pour voir comment leur cohabitation se passait. Il voulait du spectacle, il n'allait pas être déçu ! Elle pivota de 90° de manière à faire face à Ian, et posa sa tête sur sa main, faisant mine de l'écouter avec fascination. Comme ça le vieux verrait qu'elle était en train de se faire go astrayer par le cancre qui lui servait de voisin. Et comme ça, il le changerait de place à nouveau. Facile.

Mais avoir l'air fascinée par Ian était vraiment difficile... surtout qu'il était en train de la comparer à un écureuil. Heureusement pour lui, il lui fit un beau sourire en même temps. Cela sauva sans doute ses beaux yeux bleus du compas que June rêvait de planter dedans. Oui, il devait toujours s'en sortir grâce à son physique. Plus June le regardait, plus elle se disait qu'il ressemblait à Ken. Sourire Ultra Bright, réflexions profondes... il en avait toutes les qualités. Un Ken multi fonction... ou lobotomisé, elle hésitait encore. Une chose était sûre, il serait parfait en homme objet.Mais le pire là dedans, c'est qu'il essayait vraiment d'être gentil.

- Non, et puis, les humains vrais roux, ça devient rare. Peut-être parce qu'on les brûlait. Peut-être aussi parce que, même quand deux roux s'accouplent ensemble, ça donne pas forcément du roux, parce que c'est une mutation génétique. Mais tu sais, je crois que tu peux être fière d'être rousse.

Qu'est ce qu'il y avait à la télé ce soir déjà plus ? Ah peut être un reportage sur les prothèses rotuliennes sur Arte... oui pourquoi pas. Ah d'ailleurs, en parlant de prothèses, ça faisait combien de temps qu'elle n'était pas allée voir sa grand mère ? Longtemps, sûrement... Bah, elle irait cet été. Enfin, avant, il fallait qu'elle aille chez l'esthéticienne... Jeudi, est qu'elle avait le temps ?

- Un jour, peut-être, les gens payeront pour t'observer dans ta cage, et te balanceront des cacahuètes.

Hein ?! Comment il en était arrivé à parler de ça. Peut être qu'il attendait une réponse à force. June se força à l'écouter.

- C'est vrai que les roux puent, sous la pluie ?

June secoua la tête brièvement. Les vieilles légendes avaient la peau dure. Mais bon, elle n'allait pas passer sa vie à clasher le blondinet... il avait l'air assez fragile, elle ne voulait pas qu'il se mette à pleurer. Elle répondit même avec bonne humeur :

- Oh, c'est surtout qu'on sent le cuivre et le fer... à toi de voir si tu trouve ça désagréable ou pas.

Elle se remit en place et acheva sa magnifique caricature, espérant qu'il l'avait vue. Il suffisait de voir Ian, deux trois fois pour comprendre qu'il avait honte de ses origines écossaises. Il suffisait aussi de le voir en kilt pour comprendre qu'il aurait préféré ne jamais naître dans ses conditions. D'ordinaire, June ne taquinait pas les gens sur ce qu'il leur faisait honte... mais lui, c'était un cas particulier. Et puis, il n'avait pas hésiter à aller dans le politiquement incorrect.

- Je suppose que je serai malheureuse dans ton pays alors... il pleut tout le temps non ?

Elle chercha mentalement tous les clichés qu'elle pouvait bien connaître sur l'écosse.

- Enfin, heureusement, vous avez la cornemuse pour vous occuper... Tu dois être sacrément doué à ça avec ta bouche de poisson. Enfin, je ne dis pas ça péjorativement, je suis sûr que ça doit être méga populaire dans un zoo aussi.

Ça y est, elle était lancé, elle ne pouvait plus s'arrêter.

- Et figure toi que je me pose des questions aussi à propos de toi... Genre t'as cru plus longtemps au père Noël ou monstre du Loch Ness ?

Elle parlait avec bonhomie, même si elle disait des horreurs. Elle avait encore pleins d'idée, les fantômes, l'avarice légendaire, les blagues comme quoi les écossais se tapaient leurs moutons... et tout le folklore. Mais en regardant l'air de bébé congestionné de Ian, elle décida de s'arrêter là. Elle lui avait fait partagé son ressenti vis à vis des préjugés, maintenant, elle pouvait être un peu aimable. Ou pas.

- Eh ! j'ai une idée, si on jouait au roi du silence ?
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MessageSujet: Re: Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Please, Feed The Monkey [ Flash Back] Icon_minitimeJeu 21 Nov - 22:40

Je sais, deux ans et demi après, c'est un peu tard What a Face 
Mais je suis retombée sur la réponse que j'avais commencé, et j'ai relu le sujet, et j'ai tellement rigolé de nos conneries que... Voilà j'avais quand même envie de finir mon message What a Face 

-------------------------------------

« Oh, c'est surtout qu'on sent le cuivre et le fer... à toi de voir si tu trouve ça désagréable ou pas. »

Je méditais un instant sur cette information capitale. C'était donc vrai. Les roux, en plus d'être pour la plupart laids et la risée des cours de récré, puaient vraiment quand ils étaient mouillés. C'était vraiment fascinant, de voir à quel point Mère Nature pouvait s'acharner sur une seule et même catégorie de petits êtres.

« Cuivre et fer ... Donc, en gros, quand t'es mouillée ... Tu pues le sang? »

J'hésitais un instant à lui demander alors quelle était l'odeur de sa vraie hémoglobine. Si ses cheveux sentaient le sang, alors peut-être que ce dernier sentait le shampoing, comme les cheveux mouillés des humains civilisés normaux ? Mais une petite voix au fond de moi me disait de ne pas poser la question. Elle allait encore m'insulter. Et puis, de toute façon, si ses règles avaient senti le Dop, elle ne serait pas aussi insupportable, CQFD.

«Je suppose que je serai malheureuse dans ton pays alors... il pleut tout le temps non ?»

Aîe. Elle appuyait là où ça faisait mal, sur mon Ecosse d’Achille. Elle voulait la jouer comme ça ?
Ne me laissant pas démonter, je répondis aussitôt :

« Oui, c'est vrai, tu aurais été malheureuse ... Surtout que, tu sais, en Ecosse, les gens se lavent tous les jours. Je ne sais vraiment pas comment t'aurais fait... Heureusement qu'ici chez les bucherons, ton odeur corporelle ne gêne personne...»

Un rire d’hyène retentit derrière nous. Elise semblait se repaître de nos échanges avec délice, et se sentait obligée de le faire remarquer. Ou peut-être considérait-elle simplement ne pas avoir reçu assez d'attention pendant les dernières minutes ?  C’était quelque chose qu’elle vivait toujours très mal, et elle réglait généralement le problème en gloussant très fort, ou encore en mettant du fard orange vif sur ses yeux globuleux. Non mais sérieusement, du orange… Qui pouvait être assez stupide pour penser que c’était une couleur potable? D’ailleurs, cette couleur avait-elle seulement l’autorisation d’être commercialisée au Canada ?!
Hermione se renfrogna. Cela me fit regretter instantanément ce que je venais de dire.

« D’autant que le parfum immonde d’Elise couvre tout. »

J’avais ajouté cela presque instinctivement, sans même adresser un regard à la principale intéressée, feignant de ne pas sentir sa présence derrière mon dos. Moi, j’avais le droit de me moquer de la jolie rouquine. Mais le fait que quelqu’un d’autre le fasse me foutait totalement mal à l’aise. Hermione était mon sujet de railleries, à moi, et à personne d’autre.

Mais celle-ci se défendait bien, et avait enchaîné sur les blagues au sujet de mon pays d’origine. Le passage sur la bouche de poisson marqua le moment où la conversation ne me paraissait plus drôle du tout. Si je n’avais eu aucun sens de l’honneur, j’aurais tout fait pour que monsieur El Lami me pardonne et lève la punition. Ma place près du mur me manquait terriblement. Mais j’étais un McKinley. Et un McKinley ne présentait pas ses excuses à un vulgaire professeur de philosophie. Etre professeur et aimer la philosophie ; cela faisait trop de vices combinés en une seule et même personne. Il ne manquait plus qu'il prône les bienfaits du Step, et on aurait eu une représentation du diable en personne.

 « A vrai dire, la cornemuse vient d’Egypte. J’imagine qu’elle est si populaire en Ecosse parce que les Egyptiens étaient un grand peuple. Mais je t’ai déjà expliqué pourquoi. »

Perturbé, je pris un stylo, l’agitai, comme si il allait me donner de la contenance. Il fallait que je trouve quelque chose à dessiner, vite, que la rouquine ne remarque pas mon trouble. Mais elle avait continué les vannes sur mes origines. Le père noël ? Elle ne se doutait sûrement pas qu’elle avait touché un point sensible. Un drame de mon enfance. Sûrement l’une des premières choses dont je parlerais si j’avais à faire une psychothérapie. Une injustice révoltante. Une insulte à la MST que j’avais été.
Je jugeais cependant sage de ne pas répondre. Il était temps de l’admettre, elle m’avait complètement écrasé ; j’avais trouvé un rival digne de ce nom, et j’avais perdu.

« Eh ! j'ai une idée, si on jouait au roi du silence ?»

Oh. Une trêve… Enfin. Elle décidait de m’épargner. Oui, c’était mieux que rien. Nous allions nous taire tous les deux, attendre la fin du cours, puis j’irais me racheter un semblant de virilité en éclatant deux ou trois genoux au hockey. Je lui en étais presque reconnaissant de mettre fin à mes souffrances.
Mais plus les secondes passaient, plus je m’agitais. Non, je ne pouvais pas me taire. Il fallait qu’elle sache. Si je le gardais pour moi, cela allait me ronger de l’intérieur.

«  Ok. Mais le monstre du Loch Ness, comme tu dis, s’appelle Nessie, et ce n’est pas un putain de mythe. »

Voilà. C’était sorti. Ma poitrine semblait soudainement délestée d’un poids énorme. Et dans sa lancée, ma langue continua à se délier, inexorablement ; sans même avoir l’amont de mon cerveau.

« Et puis de toute façon, nous ne fêtions pas noël, il ne s’agit pas réellement d’une fête chrétienne. »

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